Une société publique de capital investissement, financée notamment par les banques publiques, sera créée dans les prochains jours afin de financer les start-ups, a indiqué mercredi à Alger le directeur général du Trésor public, Fayçal Tadinit.
Auditionné par la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Tadinit a fait savoir qu’une société de capital investissement impliquant les banques publiques sera prochainement mise en place pour financer les projets de start-ups.
“Nous avons récemment créé un fonds de capital investissement avec la participation des banques publiques et l’Agence Nationale de Promotion et de Développement des Parcs Technologiques pour former une société de financement des start-ups”, a précisé M. Tadinit.
Cette information a fait suite à un questionnement de membres de la commission autour du texte du PLFC 2020 permettant aux sociétés de capitalisation d’acquérir plus de 49% de parts d’une start-up.Ceci, selon le DG du Trésor public, a été décidé dans le but de soutenir le financement des start-ups, principal écueil de développement de ces entreprises naissantes à fort potentiel.
“Sur les sociétés de capital investissement, la loi de 2006 limitait la participation de ces sociétés dans les projets économiques à 49%. Mais désormais, nous avons fait une exception pour les start up car elles ne peuvent pas toujours se financer auprès des banques”, a-t-il expliqué.
Questionné sur le financement du déficit, M. Tadinit a fait savoir que le Trésor travaille avec la Banque d’Algérie pour trouver des solutions innovantes par rapport à celles utilisées par le passé, tout en écartant l’option du financement non conventionnel.
“La Banque centrale travaille notamment sur le rachat de dette publique et sur l’amélioration des conditions de refinancement afin d’injecter dans l’économie la quantité de liquidités nécessaires”, a-t-il expliqué, assurant que des études approfondies sont en cours.
M.Tadinit a en outre rappelé que le PLFC 2020 intervient dans un contexte difficile sur tous les plans au moment où l’Algérie s’est engagée dans des réformes de son économie et de sa politique budgétaire.
“Pendant de longues années, le budget constituait le principal financier de l’économie, un rôle qu’il ne peut plus jouer”, a estimé l’intervenant.Selon lui, le challenge actuel du gouvernement est de faire de la consolidation budgétaire pour rationaliser la dépense et la pénurie de recettes tout en maintenant un certain niveau de financement de l’économie, notamment via le budget d’équipement pour maintenir le niveau de croissance.
Source APS