Le programme alimentaire (PAM), l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) ont lancé un appel aux donateurs pour qu’ils continuent d’appuyer les besoins alimentaires des réfugiés sahraouis vivant en Algérie, a indiqué lundi un communiqué conjoint des trois agences de l’ONU en Algérie.
Cet appel des trois agences afin de recueillir des fonds pour la nourriture, le logement, la santé et l’éducation dans les camps, a été lancé en direction des donateurs en Algérie le 19 septembre dernier et sera renouvelé lors d’une réunion des donateurs à Genève, prévue pour la fin octobre.
Les trois agences des Nations Unies ont alerté sur “le financement insuffisant” qui a engendré “la baisse imminente des rations alimentaires de base”.
Depuis 1975, les réfugiées sahraouis vivent dans cinq camps près de la ville de Tindouf, où les conditions sont extrêmement “difficiles” et ils restent “fortement dépendants de l’aide humanitaire externe pour leur survie”, a souligné le communiqué.
Les instances onusiennes ont affirmé que “toute réduction ou arrêt de l’assistance alimentaire du PAM (qui est la source de nourriture la plus importante dans les camps) aura un grave impact sur la sécurité alimentaire et l’état nutritionnel des réfugiés. L’impact sera en particulier sur les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes, les personnes âgées et les malades”.
Le représentant du HCR en Algérie, Hamdi Bukhari, a indiqué qu'” à la Déclaration de New York, les Etats se sont engagés à fournir un financement et un développement de soutien humanitaire supplémentaire et prévisible pour les réfugiés”.
“Nous en avons besoin urgemment pour les activités humanitaires pour les Sahraouis. Le sous-financement chronique a affecté la réponse dans le secteur de la santé, l’eau, le logement et la nourriture. En juin l’an dernier, nos trois agences ont mis en garde sur le manque de financement pour la nourriture et aujourd’hui nous le réitérons à nouveau puisque l’aide alimentaire est essentielle”, a-t-il ajouté.
De son côté, le représentant de l’UNICEF en Algérie, Marc Lucet, a déclaré que “les enfants réfugiés sahraouis vivant dans les camps de Tindouf sont très dépendants des distributions alimentaires et l’anxiété chez les familles à cause des réductions supplémentaires est élevée. L’état nutritionnel et de santé des enfants pourraient être à risque”.
Le PAM fait face à un déficit de financement de prés de 11 millions de dollars jusqu’à la fin 2016, et jusqu’à présent, aucun financement n’est disponible pour 2017. A partir d’octobre, le PAM sera forcé de suspendre une partie de son aide alimentaire. Le PAM a déjà épuisé ses stocks d’urgence pour couvrir les derniers mois et fait face à des pauses de chaîne d’approvisionnement pour au moins trois produits (farine de blé, le sucre et le riz).
Le PAM soutient les réfugiés du Sahara Occidental en Algérie depuis 1986. Dans les camps des réfugiés sahraouis, la distribution générale des vivres se combine avec le programme de prévention et de traitement de la sous-nutrition et le programme d’alimentation scolaire qui vise à encourager la scolarisation et l’assiduité des enfants réfugiés.
Toute l’assistance du PAM en Algérie est effectuée et suivie en collaboration avec des organisations nationales et internationales qui s’assurent que l’aide parvienne jusqu’à ses destinataires.