Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smaïl Chergui, a indiqué que le Conseil de paix et de sécurité (CPS) tiendra une réunion spéciale sur le Sahara occidental afin de formuler des propositions à même de parvenir à un nouvel accord de paix et de cessez-le-feu entre les deux parties au conflit.
Dans une interview accordé à la chaîne “France 24”, diffusée mardi dans la soirée, le haut fonctionnaire de l’UA a fait savoir que le Sommet exceptionnel tenu le 6 décembre passé, avait sobrement exprimé l’inquiétude de l’UA vis-à-vis des derniers développements survenus entre deux pays membres de l’Organisation, en l’occurrence le Maroc et le Sahara occidental.
Avant de tenir une séance à huis-clos pour prendre les mesures appropriées, le CPS auditionnera les belligérants qui devront expliquer leurs positions au sujet des derniers développements au Sahara occidental, a-t-il confié.
Et de souligner que le CPS assume l’entière responsabilité de la panne diplomatique qui a amené à la situation dangereuse au Sahara occidental qui n’a pas vu la désignation d’un nouvel émissaire depuis plus de deux années et le refus de l’ouverture d’un bureau de l’UA à El Ayoune occupée.
Le retour de la question du Sahara occidental à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine constitue une victoire pour l’organisation continentale, qui s’est toujours efforcée de régler, à son niveau, les crises africaines.
Devant les atermoiements onusiens dont pâtit la question sahraouie et suite à l’échec du mécanisme de la Troïka, l’organisation continentale doit s’employer, par le truchement du Conseil de paix et de sécurité africain qui s’est ressaisi du dossier, à donner un nouveau souffle à la question et œuvrer pour une solution d’urgence qui permette au peuple sahraoui de récupérer ses territoires spoliés et favorise la décolonisation de la dernière colonie en Afrique.
Le commissaire Smaïl Chergui a souligné que la décision des dirigeants africains d’inscrire à nouveau la question sahraouie à l’agenda du Conseil de paix et de sécurité visait à “lui donner un nouveau souffle”.
Selon le texte de la décision entérinée par l’UA lors de son dernier sommet extraordinaire, qui a débouché sur des résultats importants à même d’inscrire à nouveau la question du Sahara occidental en tête des priorités de l’organisation continentale, une solution juste au conflit du Sahara occidental doit être “conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union Africaine et de l’ONU ainsi qu’aux objectifs et principes de l’Acte constitutif de l’UA”, lequel insiste sur le strict respect du principe de l’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance.
Source APS