Les établissements éducatifs et universitaires et les centres de formation professionnelle devront accueillir, à la rentrée pédagogique 2019/2020, plus de 11 millions d’élèves, d’étudiants universitaires et d’apprentis, selon les statistiques rendues publiques, lundi, par le Premier ministère.
Les chiffres publiés par le Premier ministère, au lendemain d’un Conseil interministériel élargi consacré à la prochaine rentrée sociale, font état de “plus de 09 millions d’élèves, 1,8 million d’étudiants universitaires, tous cycles confondus, et 380.000 apprentis du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels”.
Plus de 695 nouvelles structures scolaires, dont 452 primaires, 144 collèges et 99 lycées, en sus de 273 nouvelles cantines scolaires, seront mis en service à la prochaine rentrée scolaire, ajoute la même source.
Le secteur de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique sera renforcé par “plus de 62.000 nouvelles places pédagogiques et plus de 31.000 nouveaux lits, au profit des étudiants, portant ainsi la capacité d’hébergement globale à plus de 658.000 lits”.
Quant au secteur de la formation et l’enseignement professionnels, il s’agit de la mise en service de 24 nouveaux établissements de formation, d’une capacité de plus de 15.000 apprentis, qui viendront s’ajouter à 1.295 établissements déjà existants”.
Pour rappel, le Conseil interministériel élargi, présidé le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a été consacré à l’examen des préparatifs de la prochaine rentrée sociale, y compris ceux relatifs à la rentrée pédagogique, au cours duquel ont été exposées les mesures prises par dix-sept (17) secteurs ministériels, les ministres ayant présenté leurs rapports d’étape concernant ces préparatifs, notamment l’état de mise en œuvre des décisions prises lors des deux conseils ministériels tenus les 23 avril et le 19 mai 2019 concernant le même sujet”.
A l’issue des exposés présentés, le Premier ministre a mis l’accent sur “l’importance de ce rendez-vous et la nécessaire mobilisation de tous pour sa réussite, notamment dans la conjoncture que traverse notre pays et qui exige la multiplication et la conjugaison des efforts, en particulier ce qui a trait à la rentrée scolaire qui constitue la première priorité durant l’étape actuelle, soulignant la nécessité de lever toutes les entraves et de prendre en charge les insuffisances à temps”.
Concernant la rentrée scolaire, universitaire et professionnelle, le Premier ministre a décidé d’”accélérer la réalisation des différentes infrastructures devant entrer en service et dont les travaux ont avancé considérablement et chargé le ministre des Finances de veiller personnellement à mobiliser les ressources financières nécessaire à cet effet et d’envoyer des commissions d’inspection multisectorielles pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux sur le terrain au niveau de toutes les wilayas, en accordant un intérêt particulier aux infrastructures situées dans la wilaya d’Alger, eu égard à la forte demande enregistrée”.
Il a en outre décidé d’”accorder un grand intérêt aux personnes aux besoins spécifiques, en élevant le niveau de prise en charge des élèves aux besoins spécifiques, afin de leur garantir les mêmes chances de scolarisation”.
A cet titre, le Premier ministre a chargé le ministre des Finances de “mobiliser toutes les ressources financières nécessaires à l’encadrement et à la mise à niveau des établissements spécialisés”, soulignant que “la question de la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques est une valeur sociétale noble que tous les secteurs doivent concrétiser dans le cadre de leurs programmes”.
A cet effet, le Premier ministre a chargé les secteurs de l’Education nationale, de la Formation et de l’Enseignement supérieur de consacrer au moins 3% de leurs ressources humaines et de leurs capacités pédagogiques aux élèves issus de cette catégorie, sachant que des classes intégrées et aménagées seront créées dès la prochaine rentrée scolaire pour la prise en charge de cette catégorie.
Dans le même contexte, le Premier ministre a chargé les ministres de l’Intérieur et du Travail de revoir les mécanismes de mise à contribution des petites et moyennes entreprises créées au titre des différents programmes de soutien à l’emploi de jeunes dans la prise en charge de ces prestations et la mise à contribution des collectivités locales, notamment à travers la mise en œuvre du nouveau cadre réglementaire relatif aux délégations de service public.
Concernant les structures relevant du secteur de l’Enseignement supérieur en cours de réalisation, le ministère des Finances procèdera à “l’affectation des postes budgétaires nécessaires à leur gestion et à l’achèvement de leurs travaux de réalisation. Il s’agit de la méthode utilisée dans la réalisation de tous les projets publics dans le cadre de la rationalisation des dépenses publiques”.
Il a également été question de “l’activation du rôle des centres d’excellence et de leurs annexes en matière de formation professionnelle et d’apprentissage, en adoptant une approche d’anticipation pour la conformité du produit de formation avec les besoins du marché d’emploi, tout en les adaptant aux spécificités de chaque activité et de chaque région”.
Dans ce sens, le Premier ministre a ordonné “d’exploiter les ressources disponibles du secteur, en tête desquelles le fonds national de développement de l’apprentissage et de la formation continue qui constitue un acquis pour les apprentis”.
Il a invité, également, le ministre de la Formation professionnelle à “présenter un exposé, lors du prochain conseil ministériel, sur les centres d’excellence et la situation de ce fonds spécial”.
Par ailleurs, le Premier ministre a donné des instructions au ministre des Finances pour formuler des propositions sur l’exploitation optimale des ressources financières non exploitées, disponibles au niveau des différents fonds spéciaux”.