L’émissaire de l’ONU, Horst Kohler, a adressé mardi une invitation à l’Algérie en tant que pays voisin pour participer à la deuxième table sur le Sahara Occidental occupé qu’il compte organiser les 21 et 22 mars en Suisse, a-t-on appris de sources proches du dossier.
La réunion placée sous l’égide de l’ONU se tiendra au Château Le Rosey à Bursins à proximité de Genève.
Le médiateur onusien a également convié mardi les deux partis au conflit, le Maroc et le Front Polisario, ainsi que la Mauritanie, deuxième pays voisin.
La nouvelle table ronde se tiendra conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité qui a exprimé son appui à la relance des négociations sur le Sahara Occidental.
L’ancien président allemand souhaite consolider “la dynamique positive” créée par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre à Genève et qui a marqué, selon lui “un nouveau départ dans la recherche d’une solution politique durable et mutuellement acceptable qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui”, confient les mêmes sources.
L’émissaire onusien s’est déjà montré très optimiste à l’issue de la première réunion de Genève, assurant qu’une solution pacifique au Sahara Occidental était “possible”.
Il reste cependant des obstacles à surmonter pour remettre définitivement le processus de paix sur les rails à l’instar des offres de mesures de confiance que le Maroc a rejetées lors de la réunion de Genève.
La partie marocaine a répondu négativement à l’offre du Front Polisario de libérer les détenus politiques, d’autoriser les observateurs des droits de l’homme à se rendre dans les territoires occupés et de cesser le pillage des ressources naturelles.
Un rejet, que le Front Polisario a considéré comme un signe de “manque d’intérêt à faire avancer le processus “.
Au demeurant, les partis au conflit sont mis sous pression pour faire des progrès avant l’expiration du mandat de la Minurso prévue pour le 30 avril 2019.
Les Etats-Unis, porte-plume des résolutions sur le Sahara Occidental ont déclaré fin octobre à l’issue de l’adoption de la résolution prorogeant le mandat de la Minurso qu’il ne pouvait plus y avoir de statut quo au Sahara Occidental et que les partis au conflit doivent, le Maroc et le Front Polisario, rester attachés aux négociations jusqu’à l’aboutissement du processus politique.
Son ambassadeur adjoint auprès de l’ONU, Jonathan Cohen, avait alors affirmé que le Conseil de sécurité devrait apporter son “soutien à l’envoyé personnel, Kohler, dans ses efforts pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”.