Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane a appelé, samedi à Alger, à “la promotion de la qualité de la production scientifique pour en améliorer la position dans le classement mondial, selon les indicateurs d’évaluation internationaux les plus sérieux”.
Dans son allocution à l’occasion de l’installation du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST), le Premier ministre a souligné l’impératif d’”œuvrer à l’amélioration du classement de nos universités et institutions de recherche, dans le cadre d’une action étudiée et d’une vision claire et dans les classements internationaux sérieux, basés sur l’évaluation des résultats effectifs de la production scientifique et technologique ainsi que sur l’impact sur l’économie et la société, loin des classements conjoncturels et fictifs qui se réfèrent uniquement à la visibilité électronique des universités et des centres de recherche”.
“En dépit des résultats réalisés par la recherche scientifique et malgré les grands investissements consentis par l’Etat en la matière, les résultats demeurent en deçà de nos attentes, à savoir un véritable transfert de la connaissance et une consolidation des résultats de la recherche dans le secteur économique et la société, en général”, a-t-il soutenu.
“Le classement de la production scientifique au niveau des indicateurs d’évaluation sérieux à l’échelle internationale, n’a pas encore atteint le niveau escompté”, a poursuivi le Premier ministre, citant entre autres indicateurs importants qui reflètent le développement de la recherche scientifique et technologique, “le niveau de la production scientifique, les publications ayant atteint le nombre de 86.500 publications scientifiques dont seulement 219 inscrites dans le H-index (indice de Hirsch), dédié à l’évaluation de la productivité et de l’influence d’un chercheur dans la communauté scientifique”.
Face à ce chiffre”minime”, M. Benabderrahmane a invité les universités, les laboratoires et les centres de recherche à faire de l’inscription de leurs publication dans cet indice “un objectif, au regard de son impact majeur dans l’amélioration du classement de la production scientifique nationale, mais aussi dans la promotion de la compétitivité de nos chercheurs à l’échelle mondiale, ce qui contribue à la consolidation de la confiance entre la communauté de la recherche scientifique et l’institution économique”.
M. Benabderrahmane a également souligné “l’importance d’accélérer l’enregistrement des brevets d’invention”, précisant que le gouvernement “s’emploie à réunir toutes les conditions permettant de doubler leur nombre dans les années à venir” car “il s’agit, a-t-il dit, d’un des plus importants vecteurs d’amélioration de la qualité du produit scientifique, avec un impact sur la créativité et l’innovation en général”.
Concernant l’installation du conseil, le Premier ministre a affirmé que cet événement “constitue un nouveau jalon dans le processus d’édification institutionnelle et d’installation des instances constitutionnelles prévues dans la Loi fondamentale de 2020, conformément aux engagements du Président de la République ( …)”, estimant que “cette installation est tout aussi importante que la recherche scientifique qui joue un rôle central comme levier du développement des pays et du progrès des sociétés”.
La recherche scientifique est l’un des “piliers qui aident l’Etat à passer d’un modèle économique basé sur la rente pétrolière vers un modèle basé sur la connaissance et l’innovation et tirant parti des compétences scientifiques de haut niveau diplômés de l’Université algérienne et qui ont fait leurs preuves dans les universités les plus prestigieuses au niveau international”, a-t-il dit.
A ce titre, le Premier ministre a souligné “l’engagement du Président Tebboune, dans son programme que le Gouvernement met en œuvre dans le cadre de son plan d’action, à développer les pôles d’excellence dans les spécialités concernées par le partenariat avec les entreprises économiques, en adéquation avec le développement mondial des techniques (…) et en réponse aux exigences du nouveau modèle économique, améliorer le climat de la recherche scientifique et technologique, encourager son ouverture à son environnement national et international et soutenir la coopération entre les universités, les centres de recherche et les entreprises économiques”.
Rappelant les investissements réalisés dans ce domaine, à travers la création de plusieurs structures de recherche, M. Benabderrahmane a évoqué “la grande évolution” que connaissent certains centres de recherche, citant à titre d’exemple “ceux qui relèvent de l’Agence spatiale algérienne (ASA) qui ont franchi de grands pas à travers les différents programmes spatiaux élaborés et mis en œuvre, lesquels se veulent un exemple à suivre en matière de recherche pratique et de mise en place des mécanismes et outils stratégiques en vue du développement des secteurs vitaux tels l’agriculture (…) et autres”.
D’autre part, le Premier ministre a relevé “l’évolution remarquable” sur le plan de l’encadrement des ressources humaines dans le domaine de la recherche scientifique, d’autant que le nombre des enseignants chercheurs affiliés aux laboratoires de recherche s’est élevé de près de 8.000 enseignants chercheurs en 2000 à environ 40.500 enseignants chercheurs à fin 2021, soit une augmentation de plus de 400%.
Source APS