La mise en place d’une Autorité nationale indépendante chargée de l’organisation de l’élection présidentielle sera “au centre” du processus de dialogue, les participants sont appelés à arrêter la configuration de cette institution et à fixer ses attributions, a souligné le secrétaire général de la Présidence de la République, Noureddine Ayadi.
La création et la mise en place d’une Autorité nationale indépendante chargée de l’organisation des élections “sera certainement au centre du processus de dialogue”, a déclaré M. Ayadi dans une interview accordée à des organes de presse nationaux, dont l’APS .
Il a souligné, à cet effet, que “les participants sont appelés à arrêter la configuration de cette institution, à en fixer les attributions et l’organisation ainsi que le nombre et le choix des membres qui devront la composer et ceux qui auront à la diriger”. S’agissant des attributions de cette Autorité, M. Ayadi a indiqué que “le souhait généralement émis est que cette institution puisse prendre en charge les prérogatives de l’administration publique en matière d’organisation des élections”. Il a affirmé, à cet égard, que “l’Etat est disposé à assurer l’autonomie financière et de gestion de cette Autorité, qui aura à gérer ses moyens et les crédits qui seront accordés pour l’organisation de l’élection présidentielle”.
Dans le même contexte, il a précisé que “les participants pourront aussi examiner et arrêter toute mesure de nature à renforcer la transparence et l’impartialité de l’élection présidentielle”, comme ils pourront aussi “proposer toute mesure visant à l’apaisement du climat politique et social”.
A propos de la date du prochain scrutin présidentiel, il a indiqué “comme déjà souligné, il est souhaitable que cette date soit la plus rapprochée possible, en raison des conséquences néfastes d’une prolongation de la situation actuelle sur le fonctionnement de nos institutions, sur notre économie et sur l’état des relations internationales ainsi que sur l’image que se font nos partenaires étrangers de notre pays”.
Pour le secrétaire général de la Présidence de la République, cette date “devra donc être arrêtée dans le cadre du processus de dialogue et sa fixation devra bien sûr dépendre du délai du déroulement du dialogue, des exigences légales du processus d’adoption des mesures législatives et réglementaires et du calendrier électoral”.
Les Algériens sont conscients des enjeux de la prochaine élection présidentielle
“Tous les citoyens algériens sont conscients des enjeux de la prochaine élection présidentielle et de son caractère déterminant pour l’avenir du pays”, a relevé M. Ayadi, mettant l’accent sur le fait que cette élection “constitue l’amorce d’un processus de rénovation institutionnelle et politique, attendu par tous, et qui sera engagé par le président de la République élu”.
Il a soutenu que les citoyens “devraient également être tous conscients des risques sur la stabilité du pays auxquels la prolongation inconsidérée de cette situation pourrait conduire”, rappelant, à ce propos, qu'”il a déjà été souligné et affirmé certains principes sur lesquels repose la démarche du chef de l’Etat”.
Il a ajouté qu'”il y a lieu d’insister une fois de plus que l’objectif est de contribuer à élire un président de la République, à qui il appartiendra d’assumer et de conduire, selon son programme, le processus de changement espéré”.
Il a mis en avant, également, que “l’offre politique qui a été proposée par le chef de l’Etat est une offre sérieuse et crédible, comme elle contient les clés de la solution permettant à notre pays de dépasser la situation actuelle”.
“Mieux, elle démontre que l’Etat, dans sa composante saine patriotique et pérenne, qui est l’émanation et le prolongement du peuple, a entendu le message de nos concitoyens et est déterminé à aller de l’avant pour une réalisation méthodique du changement qu’ils appellent de tous leurs vœux”, a-t-il dit.
Pour M. Ayadi “cette offre ne sera viable qu’avec une pleine participation politique et citoyenne qui est indispensable à la réussite de toute élection, en particulier celle d’un président de la République, qui aura la lourde tâche de prendre les rênes de la nation et d’engager le changement et les réforme souhaités par les Algériens”.
Le succès de toute compétition électorale “dépend aussi du niveau de mobilisation des forces politiques, de la crédibilité des programmes et des candidats et, de manière générale, de l’adhésion des citoyens au rétablissement de la confiance”, a-t-il fait valoir. “C’est pourquoi, le chef de l’Etat n’a cessé d’exhorter les forces politiques et patriotiques nationales à se mobiliser autour de cet objectif”, a-t-il rappelé.
A effet, “il appartient désormais à toutes les composantes de la société de faire prévaloir l’intérêt supérieur de la Nation, qui est le dénominateur commun entre tous les Algériens, sur les intérêts personnels ou partisans et de faire prospérer cette offre politique”, a souligné M. Ayadi.