Plus de 20.000 civils ont été tués ou blessés en 2019 dans seulement 10 conflits à travers le monde, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, cité jeudi par des médias.
Plus de 20 000 civils ont été tués ou blessés l’année dernière dans seulement 10 conflits : en Afghanistan, en République centrafricaine (RCA), en Irak, en Libye, au Nigéria, en Somalie, au Soudan du Sud, en Syrie, en Ukraine et au Yémen. “Or ce chiffre, qui ne porte que sur des cas vérifiés par l’ONU, ne représente qu’une fraction du nombre total de victimes”, a dit le Secrétaire général de l’ONU.
M. Guterres s’exprimait lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité, qui a tenu mercredi un débat public consacré à la protection des civils en période de conflit armé.
Le dernier rapport de M. Guterres sur la protection des civils en période de conflit armé montre que “peu de progrès ont été réalisés en faveur de la protection des civils et le respect du droit international en 2019”.
En 2019, des dizaines de milliers d’enfants ont été forcés de prendre part à des conflits armés qui ont entraîné le déplacement de millions de personnes et demeurent la cause première de la faim dans le monde.
Selon M. Guterres, “la protection des civils exige que nous fassions bien davantage pour faire appliquer le droit international et traduire en justice ceux qui agissent en violation de ce droit. Nous devons également faire plus pour prévenir, endiguer et résoudre les conflits”.
Le Secrétaire général demeure convaincu que les solutions politiques durables restent le seul moyen de s’assurer que les civils sont à l’abri du danger.
La protection des civils est une responsabilité collective. “(Elle) doit être le fruit d’un effort conjoint des gouvernements, de la société civile, des organisations internationales et des autres parties concernées”, a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors de son intervention devant le Conseil.
Un tel effort conjoint est d’autant plus nécessaire à l’heure de la pandémie de Covid-19, a rappelé le Secrétaire général.
“Alors que l’accès aux services et à la sécurité est réduit, (..), il est encore plus difficile d’assurer la protection des personnes les plus vulnérables, a fortiori dans les zones de conflit, où les civils étaient déjà très exposés”, a-t-il déploré, soulignant notamment la vulnérabilité des réfugiés et des personnes déplacées chez qui des cas de Covid-19 ont été recensés au Bangladesh et au Soudan du Sud.
En mars, le responsable de l’ONU avait lancé un appel à un cessez-le-feu mondial afin de lutter efficacement contre un coronavirus qui ne connaît aucune frontière.
Deux mois après son appel, il n’a pu que constater que les témoignages de soutien au cessez-le-feu, un soutien qui “n’a pas été suivis d’effets”.
Source APS