Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a souligné lundi le devoir de “perpétuer” le souvenir de la Révolution de Novembre dans la mémoire collective nationale “non pas pour cultiver la haine mais pour que nul n’oublie le prix payé par le peuple afin de vivre libre et indépendant”.
“La lutte aura été terrible et disproportionnée en moyens. Le sol de l’Algérie aura été irrigué du sang d’un million et demi de martyrs, soit plus du sixième de sa population, les uns tombés héroïquement au champ d’honneur les armes à la main, les autres, hommes, femmes et enfants, enlevés dans les villes et les villages, et assassinés dans les geôles coloniales ou sous la torture”, a affirmé le chef de l’Etat dans un message à l’occasion de la commémoration du 62ème anniversaire du déclenchement de la Révolution du 1er Novembre 1954.
Pour le président de la République, “le tribut versé par notre peuple pour son indépendance compte aussi des centaines de milliers de veuves et d’orphelins, des centaines de milliers d’handicapés, et des millions de personnes déracinées de leurs terres et mechtas brûlées, souvent par le napalm”.
“Tels sont donc les lourds sacrifices que nous commémorons. Tel est le souvenir qu’il est de notre devoir de perpétuer dans la mémoire nationale, non par pour cultiver la haine, mais pour que nul n’oublie le prix que notre peuple a payé afin de vivre libre et indépendant”, a-t-il souligné.
Durant un siècle, “les soulèvements successifs de notre peuple ont attesté héroïquement de son refus résolu de l’occupation. Notre peuple a espéré aussi, que sa contribution à la libération de l’Europe lui vaudrait une restauration pacifique de sa propre liberté, mais en vain, comme en témoignent les massacres de dizaines de milliers de nos compatriotes sans armes, en Mai 1945”, a encore souligné le chef de l’Etat.