Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a reçu samedi à Alger l’émissaire onusien pour le Sahara occidental, Horst Kohler, au début de sa tournée diplomatique dans la région visant à relancer le processus de négociations entre le front Polisario et le Maroc à l’arrêt depuis 2012.
Cette deuxième visite de Kohler en Algérie et dans la région qui comprend plusieurs étapes (les camps des réfugiés sahraouis, les territoires du Sahara Occidental occupés, le Royaume du Maroc et la Mauritanie), intervient dans le cadre de l’application de la résolution onusienne adoptée le 17 avril dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU, demandant aux parties au conflit (le Maroc et le front Polisario), la reprise des négociations directes “sans conditions préalables et de bonne foi”.
La visite de Kohler en Algérie intervient également en application des recommandations de la même résolution onusienne (14-24) qui invite les pays voisins notamment l’Algérie et la Mauritanie à contribuer à la relance du processus politique, en qualité d’observateurs.
M. Kohler avait effectué en octobre 2017 sa première tournée dans la région dans l’espoir de relancer les négociations entre les deux parties au conflit. Au cours de son premier briefing au Conseil de sécurité, tenu en mars dernier, l’ancien président allemand a défini avec clarté son mandat en tant qu’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU qui consiste à “trouver une voie pour l’avenir” sur la base d’une solution garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui.
L’émissaire onusien avait expliqué, lors de cette réunion d’information, sa vision du processus de paix et a précisé que son objectif était de relancer les négociations directes entre les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, dans le courant de l’année 2018.
L’ancien président allemand qui a fait part de “sa volonté” d’élargir la thématique des discussions en incluant les questions relatives à la situation des Sahraouis dans les territoires occupés, a indiqué qu’il envisageait de se rendre dans la ville de Laâyoune occupée pour les rencontrer sur place.
La dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis. Depuis le processus de paix lancé par l’ONU se trouve dans l’impasse en raison des entraves dressées par le Maroc pour empêcher le règlement du conflit sur la base des principes de la légitimité internationale qui garantissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
En avril dernier, le Conseil de sécurité s’est fixé rendez-vous en octobre prochain pour évaluer l’avancée du processus, mettant le cap sur une nouvelle démarche visant à ramener les partis au conflit à la table des négociations dans un délai de six mois.