Des étudiants de plusieurs universités du pays ont marché pacifiquement mardi pour réitérer leurs revendications, notamment celle exigeant le départ de tous les symboles de l’ancien système, condition préalable à toute négociation, selon eux.
Ils étaient certes moins nombreux à leur 17ème mardi de protestation, mais ont affiché la même détermination d’aller au bout de leur revendications, ont constaté les correspondants de l’APS.
A Constantine, des étudiants, les filles en plus grand nombre, ont sillonné les principales avenues du centre-ville, brandissant des banderoles réclamant le “changement profond du système”.
Ils ont scandé des slogans appelant notamment à l’application des articles 7 et 8 de la Constitution qui stipulent que le peuple est la source du pouvoir qu’il exerce par l’intermédiaire des institutions qu’il se donne.
Les manifestants ont également exprimé leur refus de voir participer les figures de l’ancien système dans un éventuel dialogue.
A Sétif, des dizaines d’étudiants des universités “Ferhat Abbas” et “Mohamed-Lamine Debaghine” ont salué les poursuites judiciaires à l’encontre des anciens responsables et appelé à la poursuite de la campagne d’assainissement de la scène politique jusqu’à l’élimination de toutes les figures de la corruption impliquées dans la dilapidation de l’argent public.
Ils ont également appelé au départ de l’actuel gouvernement qui “ne bénéficie pas de la confiance populaire”, ont-ils estimé.
Dans l’ouest du pays, quelques dizaines d’étudiants d’Oran, rassemblés à la place “1er novembre”, ont appelé à “une solution consensuelle pour le règlement de la crise politique actuelle”, appelant à “construire le pays sur des bases saines et solides”.
A Sidi Bel-Abbès, des étudiants ont observé, durant leur marche, une halte devant la cour de justice, pour appeler les juges à intensifier la lutte contre la corruption et les poursuites contre ceux qui ont dilapidé les deniers publics.
A Nâama, quelques dizaines d’étudiants et d’enseignants ayant pris part à un sit-in au sein du campus universitaire ont demandé “une deuxième république”.
Dans le centre du pays, des étudiants ont également marché pacifiquement pour réitérer leurs slogans habituels en faveur d’”une période de transition gérée par des personnalités crédibles n’ayant pas fait partie de l’ancien système”, rejetant tout dialogue avec l’actuel gouvernement.
Ils étaient quelques centaines d’étudiants à Tizi Ouzou et une dizaine du campus Akli Mohand Oulhadj, à Bouira. Leur nombre était plus important à Bejaia où des étudiants ont marché pour exprimer leur “rejet d’une prochaine présidentielle” et exiger “une période de transition à même de préparer les conditions optimales de probité et transparence nécessaires” à son organisation.
A noter qu’aucun dépassement n’a été enregistré lors de ces marches qui se sont dispersées dans le calme.