Le représentant permanent du Mali auprès des Nations unies, Issa Konfourou, a réaffirmé jeudi la détermination des autorités de la transition au Mali à “mettre en œuvre” l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.
Dans son intervention au cours d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Mali, Issa Konfourou a assuré que les autorités de transition maliennes étaient résolues à “respecter tous les engagements nationaux et internationaux du Mali dans le cadre de la continuité de l’Etat”.
L’ambassadeur malien a assuré de la détermination du gouvernement de transition à mettre en œuvre l’Accord de paix d’Alger qui, selon lui, figure parmi les principales missions assignées à la transition en plus de l’organisation des élections générales, le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire et le redressement de l’Etat.
Issa Konfourou a, par ailleurs, rappelé ” les évolutions positives” intervenues ces dernières semaines dans son pays après les troubles du 18 août, qui ont conduit à la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
Il a cité, entre autres, la mise en place de la Charte et la feuille de route de la transition, la nomination d’un président et d’un Premier ministre de transition, et la libération de personnalités civiles et militaires arrêtées dans le contexte des événements du 18 août.
A ce titre, le diplomate malien a annoncé la nomination prochaine d’un Conseil national de la transition, qui sera composé de 121 membres issus de l’ensemble des forces de la nation malienne.
De son côté, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Mme Kelly Craft, a souligné que “pour les Etats-Unis, l’Accord d’Alger doit rester le cadre pertinent pour répondre aux défis auquel est confronté le Mali”.
“C’est donc dans ce cadre que le gouvernement de transition doit agir. Toute personne qui entraverait la mise en œuvre de cet accord s’exposera aux sanctions du Conseil de sécurité, conformément à la résolution 2374 (2017)”, a fermement mis en garde la représentante des Etats-Unis.
Mme Craft a également assuré que son pays reconnaissait le rôle essentiel de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) pour la stabilisation du Mali.
“Les Etats-Unis attendent donc que la Mission aide les nouvelles autorités à tenir leurs engagements, notamment en ce qui concerne la tenue des élections, le retour de l’état de droit et la mise en œuvre de l’Accord d’Alger”, a-t-elle affirmé dans ce contexte.
“En tout état de cause, les Etats-Unis restent un partenaire fiable du Mali”, a assuré la représentante américaine, citant, l’annonce, il y a deux semaines par le secrétaire d’Etat, M. Mike Pompeo, du déblocage de 152 millions de dollars pour les personnes déplacées à cause des conflits au Sahel.
“Sur cette somme, environ 54 millions de dollars iront au Mali”, a-t-elle dit.
Les progrès “positifs” réalisés au Mali ont amené le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA) à lever, vendredi, la suspension du pays de l’organisation panafricaine, quelques jours après que la Cédéao a pris la décision de mettre fin à son embargo qui pesait sur les Maliens depuis les événements du 18 août.
Peu après cette annonce, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), Smail Chergui, a salué la décision du CPS, affirmant que ” l’UA avec ses partenaires sera résolument au côté du Mali pour relever les défis sécuritaires, économiques et humanitaires”.
Source APS