L’Union africaine (UA) s’est affirmée sur le dossier libyen en établissant, lors du 8e sommet du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye, tenu jeudi à Brazzaville, une feuille de route en vue d’organiser, durant l’année 2020, la “conférence inter-libyenne de réconciliation” visant à mettre un terme à la crise dans ce pays.
Plusieurs fois annoncée ces dernières années, la conférence inter-libyenne de réconciliation devra cette fois-ci se concrétiser avec l’établissement d’une feuille de route fixant les principales étapes de préparation et de la tenue de cette rencontre visant à trouver une solution définitive à la crise qui se secoue la Libye.
Le sommet de Brazzaville qui a vu la présence de chefs d’Etat et de gouvernement africains, dont le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décidé de préparer et de tenir la conférence inter-libyenne de réconciliation, conformément aux décisions pertinentes de l’UA, en concertation avec les pays voisins de la Libye et les Nations Unies.
“L’Afrique a reçu mandat d’organiser, au cours de l’année 2020, un forum de réconciliation nationale inter-libyen, préalable à des élections présidentielles et législatives libres et crédibles”, a indiqué le président du comité de haut niveau sur la Libye, Denis Sassou-Nguesso.
Dans cet ordre d’idées, le comité a décidé de créer une commission préparatoire inclusive de la conférence qui doit être ouverte à “toutes les parties prenantes libyennes, y compris les chefs de tribus et autres forces politiques et sociales, pour promouvoir une solution durable au conflit”.
La feuille de route, adoptée par le comité de haut niveau, fixe ainsi les principales étapes de ce processus notamment la création de la commission préparatoire du forum, l’élaboration du calendrier de ses réunions et l’esquisse des ressources financières requises pour le succès de sa mission.
Le forum de réconciliation nationale inter-libyen inclusif devra proposer une période de transition, présenter l’avant projet de Constitution et suggérer la date du référendum constitutionnel et des élections présidentielles et législatives.
Dans ce cadre, l’Algérie s’est proposée à abriter le forum de réconciliation nationale, indique le communiqué final ayant sanctionné les travaux du 8e sommet du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye.
En effet, l’Algérie, par la voix de son Premier ministre, a réitéré, lors de ce sommet, sa “disponibilité” à rapprocher les positions des parties belligérantes en Libye et abriter toute réunion inter-libyenne visant à “contribuer à trouver une solution à la crise et jeter les bases d’un nouvel Etat stable”.
Il avait relevé que l’Algérie, qui se tient à “équidistance” entre les deux parties libyennes, “fait preuve d’un maximum de neutralité, tout en appuyant la légitimité des institutions reconnues au plan international”.
Source APS