L’Union africaine (UA) est attachée à la tenue d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental, a déclaré le sénateur américain Jim Inhofe (républicain d’Oklahoma), qui a conduit une délégation en Afrique pour discuter notamment de l'”importance d’une coopération militaire continue” dans la région.
Après s’être rendu avec les sénateurs Mike Rounds et John Boozman, ainsi qu’avec les représentants Kelly et Tim Walberg en Ouganda, au Ghana et en Mauritanie, Jim Inhofe a déclaré: “Dans chaque pays, j’ai discuté de l’avenir du Sahara occidental”, occupé par le Maroc depuis 1975.
Pour Jim Inhofe, qui est également président de la Commission sénatoriale de défense, “l’Union africaine (UA) a été claire: le Sahara occidental devrait organiser un référendum sur l’autodétermination. Au cours de mes rencontres au fil des ans, il est clair qu’une grande majorité de nos partenaires en Afrique soutiennent l’autodétermination du peuple sahraoui”.
Et d’ajouter: “Au fil des ans, le Maroc a dépensé d’innombrables heures et dollars dans ses efforts de lobbying pour légitimer sa revendication illégale au Sahara occidental: il est temps pour l’administration Trump de mettre de côté cette mentalité obsolète et de soutenir un référendum démocratique”.
Jim Inhofe a maintes fois exprimé sa préoccupation quant à la situation de blocage du processus de paix au Sahara occidental.
Lors d’une visite avec des collègues sénateurs aux camps de réfugiés sahraouis il y a trois ans (février 2017), Jim Inhofe avait été reçu par le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, dans le cadre de la célébration du 41e anniversaire de la proclamation de la RASD.
Il avait indiqué alors que “sa visite avec ses collègues sénateurs aux camps des réfugiés sahraouis a pour but de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination” et à l’indépendance.
Et il avait précisé, dans ce contexte, que son équipe “souhaite travailler avec l`Administration américaine pour mettre fin au conflit au Sahara occidental à travers l`accélération du processus de négociations, de manière à garantir aux Sahraouis le droit de décider de leur avenir à la faveur d’un référendum démocratique”.
L'”importance d’une coopération militaire continue” dans la région soulignée
La délégation américaine a rencontré, par ailleurs, les dirigeants du G5 Sahel, réunis mardi lors d’un sommet à Nouakchott, capitale de la Mauritanie. Lors de leur déplacement dans ces pays africains, les sénateurs ont insisté sur l’importance d’”une coopération militaire continue” entre les Etats-Unis et l’Afrique.
Dans ce contexte, M. Inhofe a déclaré: “La conclusion de nos réunions de ces derniers jours était claire: toute réduction de la présence militaire américaine en Afrique de l’Ouest aurait des conséquences négatives réelles et durables pour nos partenaires africains”.
Ces derniers ont, selon le sénateur américain, “l’utilité de la présence des Etats-Unis” dans la région, pour, a-t-il souligné, “développer leurs propres capacités pour vaincre la menace terroriste croissante en Afrique de l’Ouest”.
“Si des terroristes gagnent en Afrique, les Etats-Unis perdent et nous ne pouvons pas permettre que cela se produise”, a encore dit M. Inhofe, qui s’est dit “particulièrement encouragé par le fait que nos amis africains ne nous demandent pas de faire ce travail pour eux. Chacun a souligné son appartenance à la lutte (contre le terrorisme), et je suis impatient de partager des exemples spécifiques de la façon dont notre association les a aidés avec le secrétaire américain à la Défense Mark Esper à son retour”.
De plus, ce membre du Congrès américain a estimé que la “petite présence militaire” américaine en Afrique “est importante”, avant de poursuivre: “Nos partenaires sont reconnaissants de notre leadership. Réduire notre investissement maintenant ne ferait qu’augmenter nos risques et rendrait la concurrence future ou les conflits potentiels plus coûteux à l’avenir”.
Source APS