Le conseiller auprès du Président de la République, chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane, a réaffirmé, jeudi à Bouira, l’engagement des hautes autorités du pays à accorder plus de soutien et de prise en charge à la communauté nationale établie à l’étranger.
S’exprimant au cours d’une rencontre avec le mouvement associatif et la société civile, organisée à la salle des spectacles de la maison de la culture Ali Zaâmoum du chef-lieu de wilaya, M. Berramdane a mis l’accent sur la nécessité de prendre en charge les doléances et les préoccupations de la diaspora algérienne, afin qu’elle puisse mettre ses compétences au profit de la patrie.
“Il est indispensable d’accorder aux algériens établis à l’étranger plus d’aide et de soutien pour qu’ils puissent mettre leur savoir-faire et leurs expériences au profit de leur patrie. Nous avons besoin de leurs expériences et leurs compétences”, a-t-il insisté.
Il a saisi l’occasion pour rappeler les efforts d’entraide et de solidarité constatés au sein de la diaspora algérienne à l’étranger en citant l’exemple de la mobilisation pour le rapatriement du citoyen Mohamed Ziat, qui a pu rejoindre sa famille en Algérie avec le soutien des autorités du pays, a-t-il souligné.
Pour rappel, en septembre dernier, Mohamed Ziat, bloqué en Angleterre où il se soignait et sachant qu’il était condamné, avait lancé un appel aux âmes charitables pour son rapatriement en Algérie afin de revoir sa mère pour la dernière fois avant de mourir.
Il avait pu revoir sa mère et les membres de sa famille avant sa mort le 18 septembre. Il avait été rapatrié le 16 septembre à bord d’un vol spécial affrété grâce aux dons d’Algériens établis à Londres et ailleurs. Un couloir aérien spécial avait été réservé à l’avion à Alger pour atterrir.
Dans son intervention, le conseiller du Président de la République a réaffirmé la volonté de l’Etat de rebâtir et de renforcer les ponts reliant la diaspora à leur mère patrie.
“C’est l’Etat qui les bâtira pour prendre en charge toutes les préoccupations de notre communauté, qui jouit d’un fort potentiel en matière de compétences et de qualifications pouvant donner un nouveau souffle à la société et aux investissements économiques en Algérie”, a souligné M. Berramdane.
Il a précisé que “tout cela doit se faire dans le cadre d’une parfaite cohésion sociale pour pouvoir aller de l’avant et participer à l’édification de l’Algérie nouvelle avec ses nouveaux fondements apportés dans l’amendement constitutionnel”.
A propos de l’amendement constitutionnel, M. Berramdane a rappelé qu’il s’agit du premier engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour aller vers une nouvelle ère et pour bâtir un état de droit et de démocratie.
“Cet amendement est le plus important dans l’histoire de l’Algérie, car il accorde pour la première fois une importance particulière à la société civile via la création d’un observatoire nationale en qualité d’organe consultatif placé auprès du président de la République”, a-t-il expliqué.
L’amendement constitutionnel qui sera soumis à un référendum populaire le 1er novembre 2020, “a consacré, dans son préambule, le principe participatif entre la société civile et les institutions de l’Etat, y compris la communauté nationale établie à l’étranger”, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Berramdane a expliqué que l’organisation et le dialogue sont indispensables pour la réussite du processus de partenariat entre l’Etat et la société civile.
“Ce processus a pour objectif de moderniser et de booster l’action associative”, a-t-il dit, relevant la nécessité d’un dialogue “pacifique et souple” afin de renforcer la communication entre les deux parties.
A ce sujet, l’intervenant a annoncé la création prochaine d’une plate-forme numérique nationale pour le mouvement associatif pour permettre l’identification de tous les acteurs et l’échange des expériences et des connaissances à l’échelle nationale.
Source APS