Un groupe d’organisations internationales des droits de l’Homme a averti les gouvernements et les sociétés multinationales qu’en poursuivant leurs activités économiques dans les territoires sahraouis occupés ils soutiennent l’occupation marocaine du Sahara occidental et ils affectent grandement les intérêts et les droits du peuple sahraoui de disposer de ses terres et ressources naturelles.
Dans une déclaration adressée à la 44e session du Conseil des droits de l’Homme à Genève, les organisations ont rappelé que l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution portant sur “les activités économiques et autres affectant les intérêts des peuples des territoires non autonomes”, avait exprimé sa préoccupation au sujet de toutes ces activités visant à exploiter les ressources naturelles au détriment des intérêts des habitants de ces régions.
Partant de ce principe, les organisations ont souligné la nécessité d’”éviter toute activité économique ou autre affectant négativement les intérêts du peuple sahraoui”, appelant “tous les gouvernements à prendre les mesures nécessaires à cet égard afin de mettre un terme aux actions illégales des entreprises qui causent de graves dommages aux Sahraouis”.
La déclaration a mis l’accent également sur d’autres décisions qui statuaient l’illégitimité de telles actions dans les territoires occupés tel que le Sahara occidental, dont la plus récente était la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) qui avait statué en février 2018 que l’accord de pêche UE-Maroc n’est pas applicable au Sahara occidental.
A la fin, la déclaration conclut que “les activités économiques et autres actions contre les civils menées par le Maroc en tant que force d’occupation militaire illégale au Sahara occidental constituent une grave violation du droit international humanitaire et des dispositions de la quatrième Convention de Genève”.
Source APS