L’Algérie estime que l’architecture internationale actuelle de lutte contre le financement du terrorisme dans ses différentes dimensions reste insuffisante pour lutter efficacement contre ce fléau, a indiqué, mercredi à Alger, l’ambassadeur conseiller près du cabinet du ministre des Affaires étrangères, El Houas Riache.
Le responsable s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de deux jours consacré aux meilleures pratiques internationales en matière de prise en charge et de prévention des enlèvements contre rançon, organisé conjointement par le Centre des nations unies pour la lutte contre le terrorisme (UNCCT), le Centre africain d’études et des recherches sur le terrorisme (CAERT).
Le responsable a indiqué qu’en vue de palier ces insuffisances dans la lutte contre le financement du terrorisme, l’Algérie “milite pour la criminalisation par l’ONU (Organisation des Nations Unies) du paiement des rançons”.
L’Algérie a, d’ailleurs, offert d’abriter une conférence de l’Union Africaine consacrée à la problématique, et ce, en vue d’obtenir l’élaboration d’un protocole additionnel à la convention de 1999 sur la répression du financement du terrorisme criminalisant les paiement de rançons, a expliqué M. Riache.
“La criminalisation du paiement des rançons ainsi que l’arrêt des flux de financement du terrorisme provenant de l’extérieur du continent restent des priorités de l’action africaine en matière de lutte contre le financement du terrorisme”, a-t-il poursuivi.
Le même responsable a fait savoir que l’Algérie a constamment veillé à mettre sa législation en matière de lutte contre le financement du terrorisme en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et les dernières recommandations du Groupe d’action financière (Gafi).
Il également précisé que cet effort a été attesté par les efforts du Gafi dont l’Algérie est un membre actif ainsi que par les rapports périodiques de l’ONU. Selon le même responsable, “la prise d’otages représente, à elle seule, un grand gisement que les groupes terroristes exploitent encore extensivement”.
Par ailleurs, M. Houas a tenu à féliciter l’UNCCT et le CAERT pour l’initiative de cet atelier “tant opportun dans le contexte international actuel de la lutte anti-terroriste”, les encourageant à poursuivre et à approfondir cette coopération nécessaire à l’Afrique, en vue de renforcer ses capacités institutionnelles de lutte contre le terrorisme dans ses différentes manifestations.