L’Egypte a nié, samedi, avoir l’intention d’ouvrir une représentation diplomatique au Sahara occidental démentant des rumeurs relayées par des médias marocains.
“La position de l’Egypte reste inchangée au sujet du problème du Sahara occidental et s’aligne sur les résolutions des Nations unies qui appellent à la tenue d’un référendum donnant le choix aux Sahraouis d’être sous l’autorité marocaine ou de recouvrer leur indépendance”, a déclaré Rokha Hassan, membre du Conseil égyptien pour les relations extérieures (ECFA), au site d’information, basé à Washington, Al-Monitor.
“L’Egypte n’a émis aucune intention concernant ce territoire”, a indiqué le membre de l’ECFA, un organisme qui relève du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Il s’est interrogé au sujet de la pertinence des articles publiés dans la presse marocaine qui ont parlé de l’ouverture programmée d’un consulat égyptien, à Laayoune, dans les territoires sahraouis.
Dans un article publié le 21 décembre dernier, “le site marocain 360 avait annoncé que le président égyptien Abdel Fatah Al-Sisi avait fait part de son intention d’envoyer son ministre des Affaire étrangères, Sameh Shoukry à Rabat où il est supposé coordonner l’ouverture d’un consulat égyptien au Sahara occidental avec son homologue marocain, Nacer Bourita”, signale Al-Monitor. Une information catégoriquement démentie par M. Rokha.
L’ouverture de consulats au Sahara occidental est une manière de reconnaître la prétendue souveraineté du Maroc sur ce territoire, alors que les Nations unies avaient adopté des résolutions prévoyant la tenue d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple sahraoui de décider de son avenir.
Le 10 décembre dernier, le président américain sortant, Donald Trump avait annoncé reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël.
L’annonce a été faite un peu moins d’un mois après la reprise des affrontements armés, le 13 novembre 2020, entre l’armée marocaine et le Front Polisario, représentant du peuple sahraoui.
Le 24 décembre dernier, l’Italie et le Portugal avait eux aussi démenti le contenu d’un article paru dans le magazine espagnol en ligne, EL Espanol et qui prêtait à ces deux Etats l’intention d’ouvrir des représentations diplomatiques dans les territoires sahraouis.Tout comme l’Egypte, ces deux pays ont assuré soutenir les efforts des Nations unies dans la règlement du conflit.
Source APS