Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé lundi à Alger que la reconstruction nationale et la préservation de l’unité du pays ont été rendues possible grâce au retour de la paix après l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en septembre 2005.
“C’est parce que nous avons su ensemble oeuvrer au retour de la Paix, que nous avons pu mener, quinze années durant, une grande oeuvre de Reconstruction nationale et de relance du développement”, a souligné le président Bouteflika dans un message à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Il a estimé que c’est également grâce au “net recul” de la menace terroriste à travers le pays que l’Armée Nationale Populaire a pu “désengager une partie de ses moyens de la lutte contre ces criminels, pour les mobiliser aujourd’hui, sur nos frontières terrestres, face aux turbulences graves qui secouent certains Etats voisins, garantissant ainsi la préservation de l’intégrité, de la sécurité et l’inviolabilité du territoire national”.
Le chef de l’Etat a cité, à cet égard, l’actualité régionale “lourde de troubles ciblant singulièrement des pays arabes et musulmans comme s’il s’agissait de détruire leur civilisation, leur potentiel et même d’annihiler leur existence”.
“Tout cela nous inquiète légitimement mais invite aussi à préserver la paix civile qui n’est pas un programme politique, mais bien un enjeu national pour l’Algérie, notre patrie à la place de laquelle nul n’a une autre de rechange”.
Pour le président Bouteflika, la construction de “ce qui a été détruit par la folie meurtrière durant la Tragédie nationale”, et le retour des investisseurs économiques de même que le retour de l’Algérie sur la scène internationale, sont la conséquence d’une paix rétablie grâce à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale.
Et c’est aussi grâce à la réconciliation nationale, qualifiée par le chef de l’Etat de “choix salutaire” qu’il a été possible de “prévenir à temps l’internationalisation dans notre pays du terrorisme criminel et sanguinaire que nos vaillantes Forces de sécurité s’attèlent à réduire et à détruire”.
Le président Bouteflika estime également que la “réunification de nos rangs”, conséquente à la Charte citée, a été “le meilleur rempart de l’Algérie face aux manoeuvres et aux complots qui nous ont également ciblés au nom du “Printemps arabe”.
Il a affirmé, par ailleurs, que les choix du peuple consignés dans la Loi portant la Concorde civile et la Charte pour la paix et la réconciliation nationale seront “intégralement respectés et préservés sans concession aucune”.
Et face aux propos et actes “inappropriés” de la part de certains bénéficiaires des dispositions de la Concorde civile, il a tenu à rappeler l’intransigeance de l’Etat quant aux “limites qui doivent être respectées”, de même qu’il a renouvelé son appel aux égarés qui voudront se ressaisir et abandonner la voie du crime, pour bénéficier des dispositions de la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale.
Le président de la République a également appelé le peuple algérien à préserver la Réconciliation nationale de toute altération, de toute exploitation politicienne et de toute surenchère, au service de l’unité nationale et de la stabilité de l’Algérie.
“C’est grâce à cette unité et à cette stabilité nationale que nous poursuivrons ensemble, avec l’aide de Dieu, la modernisation de nos institutions démocratiques, la construction d’une économie plus forte, libérée de la dépendance des seuls hydrocarbures, ainsi que toutes les réformes et engagements autour desquels vous m’avez renouvelé votre confiance l’année dernière”, a conclu le président de la République.