Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a érigé la liberté de la presse en “principe immuable” dans la nouvelle Constitution à travers un ensemble de garanties permettant au journaliste d’exercer son métier avec professionnalisme et déontologie, a indiqué samedi le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer.
“Aujourd’hui, en aspirant à un avenir de plus en plus prospère pour la presse, nous prenons pour repères les sacrifices honorables (…) et la transformation substantielle que connaît la profession à la lumière du processus d’édification d’une Algérie nouvelle, fondée sur la transition numérique sûre et inclusive”, thème du Prix du président de la République du journaliste professionnel 2020, a écrit M. Belhimer Dans un message adressé à la corporation, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai).
Il a affirmé, dans ce sens, que le président de la République “a érigé la liberté de la presse en principe immuable, consacré par la Constitution du 1er novembre 2020, avec toutes les garanties qui offrent au journaliste l’espace de liberté nécessaire à l’exercice de ses missions, avec professionnalisme et déontologie”, rappelant l’article 54 de la Loi fondamentale qui dispose que “le délit de presse ne peut être sanctionné par une peine privative de liberté”.
La position du président de la République à ce sujet “a été accompagnées d’actes qui ont conféré à cette nouvelle orientation sa dimension effective, notamment à la faveur de ses rencontres périodiques avec les différents médias nationaux, publics et privés, voire étrangers”, a-t-il souligné ajoutant qu’il (le président) a également fait des réseaux sociaux “un moyen direct et interactif à travers lequel il s’adresse aux citoyens, où qu’ils soient, en toute sincérité et transparence”.
Dans le même contexte, a fait observer le ministre, “un décret exécutif relatif aux modalités d’exercice de l’activité d’information en ligne a été élaboré en novembre dernier”, rappelant que cette activité est désormais “soumise à la publication à travers un site électronique, dont l’hébergement est exclusivement domicilié physiquement et logiquement en Algérie, avec une extension du nom de domaine .dz”.
“Une démarche +souveraine+ mise en oeuvre par des compétences exclusivement nationales qui ont réussi, haut la main, à mettre en échec des tentatives de piratage de sites électroniques connus pour défendre les intérêts de l’Algérie, notamment lors de l’opération de transfert et d’hébergement de contenu en Algérie”, a affirmé M. Belhimer.
A ce propos, le ministre a souligné que la promulgation du décret exécutif régissant la presse électronique “s’inscrit dans le cadre des grands chantiers de réforme basés sur deux principaux axes”.
Le premier concerne “le renforcement du système législatif et réglementaire du secteur et son adaptation aux dispositions de la Constitution, a-t-il précisé faisant état de la mise en place, récemment, d’une Commission au niveau du ministère, en partenariat avec l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) et la contribution d’experts spécialisés, chargée de l’adaptation et de l’actualisation de la loi relative à l’activité audiovisuelle de 2014”.
Il s’agit, en outre, d’adapter et de mettre à jour “des projets relatifs aux agences de consulting en matière de communication, à la publicité, à la loi organique relative à l’information et à la décision de lancer un appel à candidature pour l’octroi d’autorisation de création de services de télédiffusion thématique”.
Le deuxième axe a trait à “la maîtrise de la numérisation, à travers la dotation en équipements développés et la garantie d’une formation ciblée en vue de parvenir à produire un contenu cybernétique national sécurisé et diversifié”.
Mettant en avant l’importance de la presse électronique, le ministre a rappelé les nombreuses interviews qu’il avait accordées, entre janvier et avril 202, à des journaux et des sites électroniques nationaux et étrangers sur des questions d’actualité, comme la pandémie (Covid-19), la guerre cybernétique systématique contre l’Algérie, la situation au Sahel et la normalisation avec l’entité sioniste.
Il a fait remarqué, dans le même sens, que ces interviews étaient, également, focalisées sur “la réalité du secteur de la communication et sur les réformes engagées dans le but de promouvoir le métier de journaliste et d’améliorer la performance du secteur dans divers domaines”.
Sur un autre registre, et dans une optique de rationalisation de l’exploitation d’ALSATCOM-1, premier satellite de télécommunications algérien, un décret exécutif modifiant et complétant le décret portant Statut de l’Etablissement Public de Télé Diffusion d’Algérie (TDA) a été promulgué en 2020.
A ce propos, le ministre a indiqué que Télédiffusion d’Algérie peut, en vertu de ce changement, “conclure des contrats commerciaux pour la fourniture de prestations de services de diffusion directe, par satellite, pour les services audiovisuels et la location de capacités satellitaires appropriées sur des satellites nationaux ou étrangers”.
La presse nationale consciente des défis
Par ailleurs, le ministre de la Communication a affirmé que la presse algérienne qui célèbre, à l’instar de la presse mondiale, la journée de la liberté de la presse sous le slogan, cette année, de “l’information comme bien public”, “est consciente de l’ampleur des défis qui se posent à elle en termes de contribution à l’édification d’une société forte, notamment par l’exploitation, à bon escient et dans la transparence, de l’information crédibles pour produire et diffuser un contenu professionnel et contrer la désinformation et les allégations dangereuses, armes des guerres de la 4ème génération”.
Pour M. Belhimer, “l’effort national se confirme au vu de la forte concurrence médiatique à attirer le public algérien à travers divers supports médiatiques étrangers”.
Face à cette réalité et en consolidation du rôle des médias publics thématiques, l’année 2020 a vu le lancement de chaînes TV spécialisées, en l’occurrence la “A3” et “Savoir et Mémoire” en attendant d’autres, notamment les chaîne parlementaire et internationale, outre l’ouverture de bureaux de la Télévision algérienne dans des capitales mondiales.
De même qu’en consécration de la liberté de la presse et du droit du citoyen à l’information, “la même période a connu la réalisation de nouveaux locaux de radios régionales à Mostaganem et Tébessa en sus de l’apparition de nouveaux titres et de 75 sites électroniques et l’octroi de 37 certificats d’enregistrement de média en ligne après confirmation de leur domiciliation dz, avec pour objectif d’atteindre, d’ici le prochain été, 100 sites web sécurisés en Algérie”, a relevé le ministre.
Et d’ajouter: “autant nous nous sommes fiers de compter 8500 journalistes et 180 quotidiens, bénéficiant du soutien de l’Etat en matière de papier et de publicité publique, autant nous nous attelons à la promotion de la presse pluraliste, libre et responsable. Une presse qui soit un allié pivot dans le développement des droits de l’Homme et des démocraties, dans la réalisation du développement durable et dans la contribution à produire le changement escompté dans l’attitude du destinataire et dans son interaction positive avec les évènements qui l’entourent”.
A ce propos, M. Belhimer a plaidé pour “l’approche intégrée visant à consolider la relation de confiance entre la presse et le citoyen, d’autant que 69% des Algériens sont convaincus que la presse critique librement la performance du Gouvernement, assez régulièrement et sans crainte de poursuites, d’après les résultats d’un sondage mené par une universités étrangère.
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le ministre de la Communication a tenu à exprimer ses chaleureuses félicitations à l’ensemble des journalistes, réitérant son soutien “absolu” à tous les efforts visant à valoriser la profession.
Il a en outre formé, pour la corporation, le voeu davantage de distinction, “qui soit à la hauteur de ses apports et de nos aspirations communes à développer continuellement sa performance dans la cadre de la liberté de parole, de la véracité de l’information et de la responsabilité de la source”.
Le ministre n’a pas manqué l’occasion de se recueillir à la mémoire des martyrs de la profession “qui ont défendu, au prix de leur vie, son honneur et les valeurs de vérité, de paix et de justice, notamment durant les périodes difficiles qu’a eues à traverser l’Algérie, dont la plus récente est la pandémie du Coronavirus”.
Source APS