Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni mercredi pour examiner la situation au Sahara Occidental à la lumière du nouveau rapport du SG de l’ONU sur ce territoire non autonome, que le Front Polisario a jugé “réducteur” et ne “reflétant pas la réalité”.
Ce briefing se tient en prélude aux discussions prévues sur le renouvellement du mandat de la mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) qui arrive à expiration le 31 octobre en cours.
Dans son nouveau rapport sur le Sahara Occidental, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a relevé que le manque d’accès du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) à ce territoire occupé a “fortement entravé” la surveillance des droits humains dans la dernière colonie d’Afrique.
Il a indiqué avoir reçu “plusieurs signalements de faits de torture, de mauvais traitements et de négligence médicale dans les prisons marocaines.
Le chef de l’ONU a proposé de proroger la Minurso d’une année, affirmant dans le même rapport qu’une “solution politique juste permettant l’autodétermination du peuple sahraoui était possible”.
Le briefing coïncide, par ailleurs, avec la colère du peuple sahraoui quant au laxisme que ne cessent d’afficher les Nations-Unies face à la situation déplorable dans le Sahara occidental marquée notamment par le mépris de l’occupant marocain pour le respect du droit international.
Pour le Président Sahraoui, Brahim Ghali, le rapport de Guterres est “réducteur” et ne “reflète” pas la réalité, affirmant dans une récente missive adressée au SG de l’ONU et au président du Conseil de sécurité, que des “mesures concrètes” sont cruciales pour parachever la décolonisation de ce territoire non autonome.
Il n’en demeure pas moins que la situation dans la zone tampon d’El Guergarat et dans les territoires occupés est “loin d’être calme” du fait des actions déstabilisatrices du Maroc, a-t-il relevé.
Le président de la RASD, a affirmé que la Minurso est devenue un “spectateur passif devant les actions annexionnistes du Maroc”, échouant dans l’exécution du mandat pour lequel elle a été créée à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental.
Mercredi, le chef de la diplomatie sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek a imputé au Conseil de sécurité et à la France l’entière responsabilité dans le blocage du processus de règlement de la cause sahraouie et la décolonisation de la dernière colonie en Afrique.
Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
Source APS