Le secrétaire général du Conseil consultatif de l’Union du Maghreb arabe (UMA), M. Said Mokadem, a affirmé, vendredi, que le conflit au Sahara occidental “qui s’éternise doit être impérativement réglé conformément au droit international” garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination.
“Le conflit qui dure depuis plus de quatre décennies entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui “doit être réglé conformément au droit international”, a déclaré M. Mokadem à l’APS.
Dans ce cadre, il a relevé l’impératif pour l’UA de “jouer son rôle dans le règlement de cette question africaine”. “L’UA doit engager, à travers le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, des efforts visant à trouver une solution conformément au droit international”, a-t-il dit.
Le secrétaire général du Conseil consultatif de l’UMA a souligné que l’allocution prononcée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la récente réunion du CPS de l’UA, notamment au sujet du Sahara occidental “constitue une réaffirmation sur la position immuable de l’Algérie, basée sur la non ingérence dans les affaires internes des pays, le respect des frontières héritée à l’indépendance et le droit des peuples à l’autodétermination”.
Après avoir formé le vœu de la désignation d’un nouvel Envoyé au Sahara occidental pour faire avancer le dossier du Sahara occidental, bloqué depuis des années”, et de voir le Conseil de sécurité onusien jouer pleinement son rôle lors de sa prochaine session”, M. Mokadem a souligné que l’Algérie et la Mauritanie ne sont pas des parties au conflit mais seulement deux Etats observateurs qui peuvent contribuer à la reprise des négociations au service de la paix et la sécurité de la région maghrébine”.
Dans le cadre des efforts de l’Algérie visant à résoudre le conflit du Sahara occidental, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant lors la réunion du CPS de l’UA au niveau des chefs d’Etats et de Gouvernements, la nécessité impérieuse de mettre fin à ce conflit, préconisant le retour aux principes fondateurs de l’Organisation continentale, notamment les dispositions de l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA sur le respect des frontières héritées à l’indépendance.
Le débat entre les chefs des 15 Etats membres du CPS a été l’occasion de rappeler les références historiques et juridiques relatives à la question sahraouie et de réaffirmer l’impératif de redynamiser et renforcer le rôle de l’UA pour mettre fin aux résidus du colonialisme dans le continent.
Les délibérations entre les dirigeants africains ont conclu à une série de dispositions et mesures susceptibles d’insuffler une dynamique aux efforts de l’UA dans le règlement de la cause sahraouie.
Ainsi, les deux parties en conflit ont été appelés à un retour rapide à la table de négociations en vue de la cristallisation d’une solution politique et pacifique sur la base des dispositions de l’article 4 de l’Acte constitutif de l’UA. Il a été souligné, à ce propos, que la décolonisation du Sahara occidental doit être envisagée en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
Le rôle du CPS dans le suivi de la question sahraouie a été mis en avant à travers la tenue, d’au moins, de deux sommets par an en vue de suivre les développements du dossier et réactiver le rôle du Haut représentant de l’UA chargé de la question du Sahara Occidental, qui aura pour mission d’établir des contacts avec les deux parties en conflit.
Source APS