Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a déclaré, jeudi, que l’Algérie se protège bien contre les méthodes de déstabilisation fomentées à ses frontières grâce à l’unité de son peuple, la force de son Armée nationale populaire (ANP) et la conviction de sa diplomatie.
Dans un entretien à la Radio Algérie internationale (RAI) à l’occasion de son quatorzième anniversaire de sa création, M. Boukadoum, a assuré que “l’Algérie se protège bien” contre les différentes menaces et méthodes de déstabilisation employées à ses frontières grâce à “l’Unité de son peuple, la force de l’ANP, la conviction de sa diplomatie et ses actions réfléchies, bien pensées, claires et transparentes”.
“Nous nous ne jouons pas derrière les coulisses, ce que nous disons nous le faisons et nous n’avons pas de poignards cachés derrière le dos, ce n’est pas le genre de l’Algérie”, a soutenu le ministre.
“Quand on prend la parole à l’ONU, à l’Union africaine (UA) et devant tous nos partenaires, nous le disons de manière très claire, très franche, que nous n’avons pas d’agenda caché”, a souligné M. Boukadoum.
Toutefois, le ministre reconnait que” l’Algérie, est ciblée par d’autres moyens de déstabilisation”, ce qui est appelé, dit-il, “la guerre de 4e génération. 5e, voire 6e génération, dites guerres du futur”. Mais “cela n’affecte pas uniquement l’Algérie. Nous nous adaptons à cela”, a-t-il affirmé.
Sur un autre chapitre, celui lié à l’implantation de bases militaires au Sahel, le chef de la diplomatie algérienne, a affirmé que l’Algérie “ne souhaite pas, selon ses convictions, voir des bases étrangères dans les pays voisins quelles que soient les motivations. Il appartient, en toute souveraineté, à chaque gouvernement de décider ce qu’il veut pour se défendre”, a-t-il plaidé.
“La multiplication des bases militaires étrangères, historiquement, n’a jamais apporté du bien”, a-t-il soutenu.
S’exprimant sur les évolutions de la situation dans la région du Sahel, en Libye et au Mali, M. Boukadoum a indiqué que “l’Algérie est dans l’obligation d’intervenir par le moyen de la médiation, parce que c’est le devoir de toute diplomatie de faire la paix entre des frères, mais aussi pour des raisons absolument essentielles”, affirmant qu'”Il faut que tout le monde le comprenne, que cela va de la sécurité de l’Algérie”.
“Quand on parle de terrorisme, d’insécurité, de l’instabilité, du manque de développement de tous ce genres de défis, ceux en lien avec l’environnement notamment, nous concernent immédiatement”, a expliqué le ministre.
“Nous avons 7 frontières, et plus de 7.500 kilomètres de frontières terrestres, mais ça nous fait autant de défis”, a-t-il indiqué, appelant l’ensemble des Algériens à “faire preuve de vigilance pour prévenir toute nuisance, relever tous les défis et éviter toute mauvaise chose”.
Source APS