Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel a réitéré dimanche au Caire l’appel de l’Algérie à toutes les parties en Libye à “trouver une solution consensuelle devant accélérer la formation d’un gouvernement d’union nationale légitime”.
“L’Algérie appelle tous les frères libyens à trouver une solution consensuelle devant accélérer le processus de formation d’un gouvernement d’union nationale légitime qui sera chargé de diriger la transition et de construire des institutions constitutionnelles à même de s’imposer, de maîtriser la situation sécuritaire dans ce pays et de faire face aux groupes terroristes”, a souligné M. Messahel dans son allocution à la 144eme session du conseil des ministres de la Ligue arabe.
M. Messahel a estimé que “la détérioration de la situation sécuritaire en Libye a ses retombées sur toute la région, d’ou la nécessité, a-t-il dit, pour la Ligue arabe et la communauté internationale de parrainer le dialogue entre les belligérants et de soutenir les efforts du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Bernardino Leon en faveur d’une solution consensuelle devant préserver l’intégrité territoriale de la Libye et l’unité des Libyens“.
Concernant la Syrie, M. Messahel a rappelé que la “la situation sécuritaire et humanitaire se détériore de plus en plus”, soulignant la nécessité “d’agir en urgence pour sauver le peuple syrien de la spirale de la violence et de la destruction et d’oeuvrer sérieusement à la recherche d’une solution politique et pacifique à la crise“.
Il a soutenu dans le même contexte que “face à ces tensions aux conséquences dangereuse sur la Syrie et sur toute la région, nous souhaitons que le plan de paix de l’ONU, soutenu par la résolution du Conseil de sécurité du 17 août 2015, serait à même de trouver une issue à cette crise à travers la solution politique et pacifique“.
M. Messahel a appelé l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura à “redoubler les efforts avec les belligérants et les parties prenantes à la crise syrienne dans le cadre du respect de la souveraineté de ce pays, de la volonté et des aspirations de son peuple à la paix, à la démocratie et au développement, loin de toute ingérence étrangère ou d’options militaires destructrice“.
Pour ce qui est de la situation au Yémen, M. Messahel a réitéré “le soutien de l’Algérie à l’initiative onusienne pour la reprise du dialogue dont la tenue est prévue dans les jours qui viennent à Genève, avec pour objectif de trouver un cadre politique dans le cadre du dialogue national et des décisions y afférentes du Conseil de sécurité, devant préserver l’intégrité territoriale du Yémen et l’unité de son peuple loin de la division et de la guerre civile aux conséquences néfastes”.
Concernant la question palestinienne, M. Messahel a relevé “l’aspiration du peuple palestinien à une action arabe devant soutenir ses positions et défendre ses droits légitimes dans un contexte où la souffrance du peuple palestinien face à des pratiques sans précédent des forces de l’occupation, est offusquée par les évènements que connaît la région“.
Il a souligné dans le même contexte que la communauté arabe est appelée à soutenir la revendication palestinienne quant à une protection de la part de la communauté internationale et de mettre Israël devant ses responsabilités face aux pratiques des groupes de colons israéliens contre les Palestiniens ainsi que la nécessité de se concerter pour présenter au Conseil de sécurité un projet de décision condamnant ces pratiques et inscrivant leurs auteurs dans les listes des organisations terroristes”.
M. Messahel a rappelé par ailleurs que l’Algérie qui a “honoré tous ses engagements, lance à nouveau son appel aux pays arabes et à la communauté internationale pour assurer leur soutien matériel afin d’aider les Palestiniens à faire face à la grave situation humanitaire et sociale qu’ils endurent“.
Le ministre a félicité à cette occasion le peuple palestinien et sa direction “pour ses récents acquis diplomatiques dont le déploiement du drapeau palestinien à l’ONU“.
Il a évoqué également la question de la migration estimant qu’une solution à ce phénomène qui se nourrit de sa relation avec le crime transfrontalier et le trafic d’armes et de drogue, passe par la conjugaison des efforts afin d’encourager les solutions politiques et de garantir une vie digne.