L’Algérie a pris vendredi à New York huit engagements volontaires pour la gestion et la préservation des mers et des ressources marines au terme de la première conférence des Nations Unies sur les océans.
Le document final de la conférence contenant une liste d’engagements volontaires, dont huit ont été soumis par l’Algérie marque une percée dans l’approche globale de gestion et de la préservation des océans, des mers et des ressources marines.
L’Algérie s’est engagée notamment à élaborer une étude pour établir une nouvelle aire marine protégée et à lutter contre la pollution marine tout en mettant l’accent sur la sensibilisation des écoliers aux principes de préservation et de valorisation de l’environnement marin.
Intervenant lors des travaux de cette conférence, la délégation algérienne à New York a mis en exergue les réalisations et priorités nationales concernant la conservation et l’exploitation durable de la mer Méditerranée en présentant les efforts de l’Algérie en matière de lutte contre la surpêche et la pollution marine.
Evoquant les programmes de développement de la stratégie environnementale pour l’horizon 2035 qui inclut les principes de la “croissance bleue”, la délégation algérienne a notamment souligné l’amélioration sensible de l’épuration des eaux usées en Algérie.
La capacité installée des stations d’épuration équivaut aujourd’hui à six fois celle de l’année 2005. La stratégie environnementale intègre 14 des 17 objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies, a-t-elle relevé.
A l’échelle régionale, l’Algérie est engagée dans la mise en œuvre de la Convention de Barcelone pour la protection de la Méditerranée contre la pollution, tout en coopérant étroitement avec la Commission générale des Pêches pour la Méditerranée.
La représentation a rappelé à ce titre la signature le mois dernier de la Déclaration de Malte MedFish4Ever, document établissant des objectifs pour la Méditerranée dans la promotion du développement de la pêche durable de petite échelle et le rôle des petits pêcheurs dans la collecte des données nécessaires pour approfondir les connaissances scientifiques.
Elle a en parallèle insisté sur l’engagement de l’Algérie, en tant qu’Etat membre de l’Union Africaine, à mettre en œuvre la stratégie maritime africaine à l’horizon 2050 visant à protéger et exploiter durablement l’espace maritime africain pour la création de richesses.
La représentation de l’Algérie auprès de l’ONU a, par ailleurs, appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités en agissant rapidement afin de mettre fin à l’exploitation illégale des ressources marines des peuples sous occupation étrangère ou domination coloniale en exhortant les Etats à coopérer pleinement en vue de préserver les ressources de ces peuples.
La conférence sur les océans a été sanctionnée vendredi par l’adoption d’une déclaration politique intergouvernementale intitulée ” Appel à l’Action “, à laquelle l’Algérie a activement participé à son élaboration au nom du groupe Africain
Les 193 Etats membres de l’ONU, y compris les Etats-Unis qui viennent de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, ont rejoint vendredi l’appel des Nations Unies pour agir de manière décisive et urgente afin de protéger les océans et les écosystèmes, réduire la pollution marine et la surpêche et mettre en place des partenariats pour faire face au déclin de la santé des océans.
La Conférence a été co-présidée par la Suède et les Iles Fidji, initiateurs de cet évènement. L’Algérie est membre du bureau de la Conférence en tant que vice-président.