Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a affirmé mercredi à New York que l’Algérie “maintient un haut niveau de vigilance” dans la lutte contre le terrorisme, relevant le “niveau élevé” de la menace terroriste dans la région, indique un communiqué du ministère.
“L’Algérie, pays stable et sécurisé dans une région marquée par l’instabilité et un niveau élevé de la menace terroriste, maintient un haut niveau de vigilance et d’engagement dans la lutte anti-terroriste”, a-t-il déclaré devant la 9ème réunion ministérielle du GCTF, organisée mercredi en marge de l’Assemblée générale de l’ONU.
Selon le chef de la diplomatie algérienne, cet engagement se traduit par “la mise en œuvre de politiques, de stratégies et de programmes de développement guidés par une ferme volonté, à la fois, de lutte sans répit contre les facteurs d’exclusion, de marginalisation, de stigmatisation ou d’injustice sociale, fortement exploités par la propagande des groupes terroristes pour mobiliser et recruter, et d’ancrage de la démocratie, de la réconciliation nationale, de la dé-radicalisation, des droits de l’homme et des libertés fondamentales, de la bonne gouvernance et du vivre ensemble en paix”.
Ces derniers, a-t-il poursuivi, “représentent les véritables antidotes à l’extrémisme violent et au terrorisme”.
Il a soutenu, à cet égard, que “l’engagement de l’Algérie se traduit aussi par la sécurisation, difficile et coûteuse, des longues frontières du pays et la poursuite de la lutte contre les résidus du terrorisme”.
Evoquant les efforts de l’Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme au plan régional, le ministre a souligné que l’engagement de l’Algérie trouve son expression dans le développement et la densification de la coopération bilatérale avec les pays voisins dans les domaines clés de la lutte anti-terroriste.
“L’Algérie est animée en cela par une forte volonté de partage de son expérience et de contribution active à la stabilité et à la sécurité des pays de la région”, a-t-il ajouté.
Au niveau africain, M. Messahel a rappelé que l’Algérie abrite le siège d’AFRIPOL, la nouvelle plateforme de coopération entre les polices africaines, laquelle tiendra sa deuxième assemble générale le mois prochain à Alger, ainsi que celui du Centre africain des études et recherches sur le terrorisme (CAERT) organe de l’Union africaine qui, a-t-il dit, “offre un haut niveau d’expertise en matière de lutte contre le terrorisme, fort utile par ailleurs dans la mise en œuvre en Afrique, des bonnes pratiques produites par ce Forum”.
Le ministre a, également, rappelé que l’Algérie assume aussi, en la personne de son président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la demande des chefs d’Etat et de gouvernement africains, la haute mission de Coordonnateur pour la prévention de la radicalisation et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme en Afrique.
“C’est dans cet esprit de contribution renouvelée à la lutte commune contre le terrorisme que mon pays a abrité ou organisé, durant l’année écoulée, un ensemble de rencontres régionales et internationales consacrées à différentes dimensions de la lutte anti-terroriste”, a-t-il affirmé, citant à titre d’exemple la première réunion plénière du groupe de travail sur l’Afrique de l’Ouest co-présidée par l’Algérie et le Canada – et dont la deuxième session plénière aura lieu également à Alger les 27 et 28 Novembre prochain, l’atelier sur la relation entre le terrorisme et le crime organisé, la réunion annuelle des points focaux du CAERT chargés de la coordination de la lutte anti-terroriste, ainsi que deux rencontres africaines de haut niveau portant l’une sur l’évolution de la menace terroriste en Afrique et l’autre sur le financement du terrorisme sur notre continent.
Le ministre des Affaires étrangères a exprimé son appui à l’initiative portant sur la promotion de la coopération institutionnelle entre les Nations unies et le Forum mondial de lutte contre le terrorisme dans une démarche de complémentarité des objectifs et des ressources, en appelant, dans le même temps, au renforcement de cette même coopération entre le Forum, l’Union africaine et ses différentes institutions chargées de la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.