Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, ont exprimé, lundi à Alger, leur “satisfaction” de la qualité des échanges qu’ils ont eus, réitérant leur détermination à œuvrer pour l’amélioration et l’approfondissement des relations algéro-européennes pour faire face aux défis communs.
“Nous appartenons au même espace et nous avons les mêmes défis à relever” (Messahel)
“Nous sommes satisfaits des résultats de cette visite qui permettra de renforcer le partenariat” entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), a déclaré M. Messahel lors d’un point de presse conjoint avec Mme Mogherini, tenu à l’issue des travaux de la 2ème session du dialogue de haut niveau Algérie-UE sur la sécurité régionale et la lutte contre le terrorisme.
La coopération entre l’Algérie et l’UE “va se densifier”, a soutenu le ministre qui a réaffirmé “la volonté” des deux parties à “affronter ensemble les défis régionaux et approfondir tous les aspects de la coopération pour le bénéfice de tous les citoyens algériens et européens”.
Il a estimé, à cet égard, que le lancement du dialogue stratégique sur le plan sécuritaire permettra de “renforcer la coopération déjà dense et diversifiée entre l’Algérie et l’UE”.
“Nous appartenons au même espace et nous avons les mêmes défis à relever”, a-t-il affirmé, citant la crise en Libye, la situation au Sahel et, particulièrement, au Mali, ainsi que le fléau de la migration clandestine.
Evoquant les relations intermaghrébines, M. Messahel a fait savoir qu’il a présenté à Mme Mogherini “la démarche de l’Algérie” pour la construction de cet espace qui doit être, a-t-il dit, “plus cohérent”, mettant l’accent sur la “sécurité qui bénéficiera non seulement aux pays de la région, mais aussi à l’UE”.
“L’Algérie et l’UE partagent les mêmes objectifs en termes de stabilité régionale et de sécurité” (Mogherini)
De son côté, la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a souligné l’importance pour l’Algérie et l’UE de “coordonner leurs réponses face aux défis régionaux que ce soit en termes de sécurité, de mobilité ou encore d’énergie et de relations économiques”.
Federica Mogherini a assuré, à cette occasion, que l’Algérie et l’UE “partagent les mêmes objectifs en termes de stabilité régionale et de sécurité”, car, a-t-elle expliqué, les défis sécuritaires “ne connaissent pas de frontières”.
Elle a exprimé, à cet égard, sa “satisfaction” quant à la qualité des échanges qu’elle a eus et de l’engagement des parties à l’occasion du deuxième dialogue bilatéral de haut niveau entre l’UE et l’Algérie sur la sécurité régionale et la lutte anti-terroriste, faisant suite à la première session du dialogue qui a eu lieu à Bruxelles.
“Notre collaboration dans ce domaine se consolide, après le lancement du dialogue il y a un an à Bruxelles, et grâce aux échanges entre nos équipes au mois de juillet dernier”, a-t-elle déclaré.
Relevant la “progression” de la coopération algéro-européenne, que ce soit dans le domaine de la sécurité, de l’énergie, de l’éducation ou de la diversification de l’économie, la première responsable de la diplomatie européenne a renouvelé la volonté de l’UE de “soutenir” les efforts des autorités algériennes pour diversifier l’économie du pays.
“De façon concrète, notre coopération technique et financière soutient les initiatives algériennes pour améliorer le climat des affaires, le cadre dans lequel opèrent les petites et moyennes entreprises ou la production agricole”, a-t-elle relevé.
Elle a réitéré, à ce titre, la volonté de l’UE d’intensifier la coopération avec l’Algérie, aussi bien sur les dossiers de la Libye et du Sahel que sur le Moyen Orient.
Evoquant l’aspect commercial, Mme Mogherini a affirmé que l’Algérie et l’UE sont “d’accord” pour que les mesures de régulation des échanges commerciaux soient prises dans le respect de l’accord d’association, annonçant que des discussions sont en cours pour “établir notre vision commune, comme convenu lors du Conseil d’association en mai dernier”.
“Ma visite en Algérie, la troisième du genre, témoigne à la fois de l’importance de l’Algérie pour l’UE et de la qualité de notre partenariat”, a-t-elle soutenu, exprimant sa “confiance” quant à l’avenir des relations entre l’Algérie et l’UE”.