Le ministre des Affaires étrangères (AE), Sabri Boukadoum a affirmé, jeudi à Alger, que “la souffrance du peuple algérien et sa lutte acharnée, par tous les moyens légitimes, pour le recouvrement de la souveraineté nationale sont une source d’inspiration et de motivation renouvelable pour la diplomatie nationale, avant et après l’indépendance”.
La diplomatie algérienne “a placé les causes de libération et de défense des droits des peuples à l’autodétermination au cœur de son activité extérieure, car profondément convaincue que le respect de la légalité internationale et son engagement en faveur du règlement politique pacifique des conflits se veulent un gage pour le maintien de la paix et la sécurité”, a précisé.
M. Boukadoum, a fait cette déclaration en marge de l’inauguration d’une stèle commémorative à la mémoire des diplomates martyrs du devoir, victimes du terrorisme, à l’occasion de la célébration du 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, en présence du président du Conseil de la Nation par intérim, Salah Goudjil et des cadres du ministère.
La diplomatie nationale demeure persuadée que “le respect de la souveraineté des Etats et la consécration de leur droit au développement sont la clef pour la mise en place d’un système mondial plus juste et équitable”, a-t-il poursuivi.
Ces principes “constants qui ont imprimé la diplomatie algérienne de crédibilité devant les différents partenaires et lui ont offert l’opportunité de contribuer à la promotion de la gouvernance internationale, ont érigé notre pays, quelques années après son indépendance, en Mecque des révolutionnaires et en porte-voix solennel pour la défense des causes justes”, a-t-il soutenu.
“Eu égard à cet engagement, la première génération de diplomates algériens a assumé une lourde responsabilité qui l’a amenée à œuvrer avec dévouement à la concrétisation de ces principes nobles, à travers une contribution efficace à la réforme de l’ordre international, à la promotion de la paix et de la sécurité, par la recherche de solutions pacifiques aux différents conflits pour lesquels notre diplomatie n’a ménagé aucun effort en tant que médiateur”, a-t-il dit.
A cette occasion, le ministre des AE a salué le parcours militant de l’ancien moudjahid et diplomate expérimenté, le défunt Mohamed Seddik Benyahia et ses compagnons d’armes, estimant que ces figures sont “des icônes desquelles les jeunes diplomates d’aujourd’hui doivent s’inspirer de leurs valeurs d’abnégation, de dévotion et de sacrifice”.
M. Boukadoum s’est incliné, par la même occasion, à la mémoire des diplomates victimes du devoir national, dont ceux tombés en martyrs au Mali, en Irak et au Yémen, ainsi que les victimes du terrorisme