Le ministre du Tourisme, de l’Artisanat et du Travail familial, Hacène Mermouri, a indiqué jeudi à Alger que la relance du secteur du tourisme en tant que vecteur de création de richesses était “un impératif dicté par notre aspiration à l’édification d’une nouvelle Algérie ambitionnant de rejoindre les pays émergents grâce à l’exploitation optimale et rationnelle de tous ses potentiels”.
“Les pouvoirs publics sont conscients que l’Algérie ne saurait se passer du secteur du tourisme, en tant que vecteur de création de richesses et levier de développement économique hors hydrocarbures, apte à contribuer efficacement à la croissance économique et à la dynamique économique et commerciale au niveau local”, a affirmé le ministre lors d’une séance plénière de l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, sous la présidence de Slimane Chenine, président de l’institution parlementaire.
“Il s’agit là d’un impératif dicté par notre aspiration à construire une nouvelle Algérie ambitionnant à rejoindre les pays émergents grâce à l’exploitation optimale et rationnelle de tous ses potentiels, notamment le secteur du tourisme aux multiples atouts majeurs”, a-t-il ajouté.
Et d’expliquer que “le programme de relance du tourisme intérieur repose sur plusieurs axes, dont le premier porte sur l’intensification des efforts pour soutenir l’investissement et accompagner les porteurs de projets touristiques en vue de combler le déficit en matière de capacités d’hébergement”.
Il a, à ce propos, fait remarquer que les destinations voisines comptaient plus de 300.000 lits contre seulement 130.000 chez nous, 110.000 autres étant en cours de réalisation.
Pour le ministre, “le soutien à l’investissement ne vise pas uniquement à accroître les capacités d’hébergement, mais également à bouleverser l’offre et la demande de manière à proposer des prestations de qualité et de réduire les prix”.
Le deuxième axe concerne l’amélioration de l’attractivité de l’Algérie en tant que destination touristique par l’amélioration de la qualité des services et l’adaptation aux préférences du consommateurs a fait savoir M. Mermouri.
Evoquant, à cet égard, l’importance de la formation spécialisée, il a souligné que “la modernisation du système de formation dans le domaine du tourisme figurait parmi les priorités du plan d’action du ministère en vue de doter le marché d’une main-d’œuvre spécialisée en mesure de fournir des prestations de qualité”.
Le ministre a fait état également de la volonté de son secteur de réviser l’arsenal juridique régissant l’activité touristique, hôtelière, des voyages et des guides touristiques, afin de l’adapter aux nouveautés et aux enjeux du développement du Tourisme”.
De même qu’il est question, a-t-il poursuivi, de “professionnaliser les stratégies de communication et de publicité à travers le recours aux réseaux sociaux et aux start-up spécialisées afin de vulgariser la destination Algérie, tout en veillant à asseoir des passerelles avec l’ensemble des opérateurs et acteurs en la matière”.
De surcroît, le secteur du Tourisme a adopté une nouvelle politique d’investissement et de répartition du foncier touristique, en s’orientant vers le privé en matière de gestion et d’investissement pour garantir davantage de développement, d’efficacité et de compétitivité.
Concernant l’engouement des touristes algériens pour les destinations étrangères, le ministre a expliqué que ce phénomène est certes lié au désir de voyage et de découverte inné chez l’être humain, mais le touriste, comme tout touriste dans le monde, cherche des offres touristiques présentant le meilleur rapport qualité-prix.
Le seul moyen de persuader un maximum de citoyens de passer leurs vacances dans le pays est d’offrir des produits touristiques aux normes mondiales, et cela doit impérativement passer par le développement des tourismes interne et récepteur.
S’agissant du Schéma directeur d’aménagement touristique (SDAT-2030) et des résultats escomptés des assises nationales du tourisme tenues en 2019, M. Mermouri a expliqué que “le SDAT n’a pas été suivi par un plan de mise en œuvre, ce qui a compliqué sa mise en œuvre sur le terrain au vu des spécificités de l’environnement économique et institutionnel”.
Il a rappelé, dans ce sens, qu’il avait été décidé en 2018 de le maintenir en tant que cadre référentiel tout en œuvrant à sa cristallisation en programmes nationaux, aux contours clairement définis.
Grâce au SDAT, le nombre de lits est passé de 60.000 en 2008 à 130.000 actuellement, en sus de la mise en place de mécanismes de soutien à l’investissement et d’accompagnement pour les porteurs de projets touristiques, a-t-il ajouté.
Concernant les recommandations des assises nationales du tourisme tenues en 2019, le ministre a rappelé l’impératif d’œuvrer à la concrétisation du principe du développement touristique dans le cadre de la politique de décentralisation menée par le Gouvernement, à l’émergence de destinations touristiques locales intégrées et homogènes, outre la structuration des projets touristiques en fonction de la demande et de la concurrence : étrangère.
Il a été également recommandé de réactiver le rôle des associations représentant les acteurs touristiques afin d’en faire un partenaire efficace dans le processus de développement du secteur et la professionnalisation de la performance.
Source APS