Le parcours militant de feu Hocine Aït Ahmed au sein du mouvement national et lors de la Révolution du 1er novembre et après l’indépendance en faveur de “la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit” a été mis en avant, mercredi à Alger, lors d’une rencontre portant sur ses Mémoires.
Lors d’une cérémonie en mémoire de feu Hocine Aït Ahmed organisée par le Forum d’El Moudjahid, les intervenants ont souligné que ses Mémoires “l’Esprit d’indépendance” mettent en lumière des stations importantes de l’histoire de l’Algérie et “représentent un document référentiel pour les chercheurs en Histoire”.
L’historien Djamel Yahiaoui a affirmé que ces mémoires reflètent “l’humanisme et la sensibilité du moudjahid aux souffrances d’autrui et révèle un intellectuel passionnés de culture universelle (littérature, histoire et politique) et profondément attaché à la culture populaire en alliant authenticité et modernité”. “Ce sont là les qualités d’un homme qu’on ne peut confiner à une région ou réduire à un parti en particulier”, a-t-il ajouté.
Hocine Aït Ahmed “était différent de par son attachement à ses principes depuis l’enfance, et c’est ce qui ressort de ses mémoires où il évoque les conditions difficiles dans lesquelles il a grandi, étudié et milité en tant qu’étudiant” durant la colonisation, ainsi que sa rencontre avec des personnalités agissantes”, a-t-il ajouté.
Rappelant les débuts de son militantisme contre le colonisateur au sein du Mouvement national, du parti du peuple algérien (PPA) et du Front de libération nationale (FLN), le militant Aït Ahmed a abordé les conflits qui avaient éclaté à l’époque et la crise “berbère” qui était, pour lui, “fabriquée de toutes pièces”.
De son côté, le chercheur Arezki Ferrad a mis l’accent sur la dimension culturelle des mémoires du moudjahid Aït Ahmed à travers l’attachement des Algériens à l’Islam qui leur a permis de chasser le colonisateur.
L’universitaire a focalisé, dans ce sens, sur les aspects culturels de l’enfance et la vie d’adulte du Moudjahid, notamment l’apprentissage du Saint Coran et de la langue arabe dans la confrérie Rahmaniya.
Concernant la vision d’Aït Ahmed concernant l’Amazighité, M. Ferrad a précisé que pour le défunt l’Islam était le liant entre l’amazaghité et l’arabité et qu’il “appréhendait ces trois composantes dans un cadre complémentaire et non de confrontation car il était un homme de paix et un démocrate convaincu, qui a milité pour une identité algérienne alliant authenticité et modernité”.
Source APS