La République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le Front Polisario se sont félicités, vendredi, de la déclaration conjointe rendue publique par l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU), dans laquelle les deux instances ont réitéré leur attachement à la légalité internationale au Sahara Occidental.
Dans un communiqué rendu public par le ministère sahraoui de l’Information, cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), la RASD et le Front Polisario ont affirmé que la déclaration conjointe rendue par les deux organisations “dans les circonstances actuelles et trois décennies après la signature par les deux parties de l’accord de paix UA-ONU en 1991, souligne que le règlement juste, permanent et définitif ne saurait se réaliser sans l’exercice, par le peuple sahraoui, de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la légalité internationale qui classe la question du Sahara Occidental dans son cadre légal en tant que question de décolonisation”.
La RASD et le front Polisario se sont félicités de la position commune exprimée dans la déclaration rendue publique, jeudi, par l’UA et l’ONU, après la réunion de leurs commissions de coordination dans le cadre commun visant la promotion de la paix et de la sécurité.
Les deux organisations “ont mis en avant leur attachement à la légalité internationale dans le cadre des efforts de la communauté internationale pour la décolonisation du Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique”, a souligné la même source.
Pour la direction sahraouie, la réaffirmation par les deux organisations de leur attachement à la légalité internationale se veut “un signe fort” au moment où la France, au sein du Conseil de sécurité international, et l’Espagne tentent de modifier le statut juridique et légal de la question sahraouie, en complicité flagrante avec l’occupant marocain”.
La réaffirmation de la légalité internationale “intervient en contradiction avec le sombre tunnel dans lequel la France tente d’introduire le processus ONU-UA, en utilisant une terminologie extrinsèque aux questions de décolonisation et à la résolution onusienne relative à l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés, à l’instar de “réalisme”, “pragmatisme” ou “entente”, qui cachent souvent des visées colonialistes propres à des forces dont les intérêts sont étroitement liés à des mentalités révolues visant à confisquer les droits du peuple sahraoui à l’autodétermination, à l’indépendance et à la souveraineté”, a noté le communiqué de la direction sahraouie.
Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général (SG) du Front Polisario, Brahim Ghali, avait informé le SG de l’ONU, António Guterres, la semaine dernière, à Addis-Abeba, que “la partie sahraouie appelle l’ONU à œuvrer pour permettre à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) d’accomplir pleinement sa mission”, ajoutant que la partie sahraouie “n’acceptera plus de tergiversations, ni de dépassements de la part de l’occupant marocain, qui sévit en toute impunité”.
L’ONU et l’UA avaient réitéré leur attachement à l’application de la légalité internationale au Sahara Occidental dans une déclaration conjointe rendue publique à l’issue de sa 18 réunion consultative mardi, à Addis Abeba.
Les deux organisations ont encouragé le Front Polisario et le Maroc à “participer de manière constructive et sans conditions préalables au processus politique déjà engagé dans la région”, a ajouté le communiqué.
Source APS