La Cour pénale internationale s’est déclarée compétente vendredi pour les faits survenus dans les territoires palestiniens occupés, ce qui pourrait ouvrir la voie à une enquête pour crimes de guerre. La CPI a expliqué dans un communiqué avoir “décidé à la majorité que la juridiction territoriale de la Cour pour la situation en Palestine (qui en est membre depuis 2015, ndlr) s’étendait aux territoires occupés par l’entité sioniste depuis 1967”.
Fatou Bensouda, la procureure de ce tribunal international créé en 2002 pour juger les crimes les plus terribles commis sur la planète, lui avait demandé un avis juridique sur ce point. Et ce après avoir annoncé en décembre 2019 vouloir ouvrir une enquête complète sur d’éventuels “crimes de guerre” – sans toutefois désigner leurs auteurs – dans les territoires occupés par l’entité sioniste. Cette dernière est quant à elle restée en dehors de la CPI.
La Cour a ajouté qu’avec sa décision, elle “ne statuait pas sur un différend frontalier en droit international ni ne préjugeait de la question de quelconques futures frontières” mais avait eu l'”unique objectif de définir sa juridiction territoriale”. Mme Bensouda, qui doit quitter ses fonctions en juin prochain, souhaite que la CPI prenne la suite d’une enquête préliminaire de cinq ans à la suite de la guerre de 2014 dans la Bande de Ghaza.
L’entité sioniste et les Etats-Unis, qui ne sont pas non plus partie aux statuts de la CPI, avaient vigoureusement condamné ce tribunal quand la procureure avait fait cette demande d’enquête approfondie. Le gouvernement de Donald Trump avait même pris en septembre des sanctions contre Mme Bensouda qui a de son côté demandé à Joe Biden de les lever.
Source APS