Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki, a exprimé sa profonde préoccupation suite aux derniers développements au Sahara Occidental occupé, insistant sur le règlement du conflit sahraoui en tant que question de décolonisation.
Lors de son audience avec l’ambassadeur sahraoui en Ethiopie et représentant permanent auprès de l’UA, Lamine Abaali, au siège de la Commission à Addis Abeba, M. Faki a exprimé sa profonde préoccupation suite aux derniers développements survenus dans la région d’El Guerguerat, qu’il suit de près.
“La cause sahraouie a trop duré d’où l’impératif de son règlement en tant que question de décolonisation en premier lieu, tout en en appuyant les efforts de l’ONU dans ce sens”, a-t-il soutenu.
Le président de la Commission de l’UA a présenté, par ailleurs, ses remerciements au Président Brahim Ghali, ainsi qu’à la partie sahraouie pour l’exposé détaillé présenté sur la situation en République arabe sahraouie démocratique (RASD).
A l’entame de la rencontre, l’ambassadeur sahraoui a présenté un exposé détaillé sur les derniers développements de la question sahraouie, au regard du retour de la confrontation armée entre la RASD et le Maroc, mettant en exergue les causes à l’origine de la décision du retour à la lutte armée près de 29 ans après le cessez-le-feu.
Pour le diplomate sahraoui, l’obstination et l’intransigeance du Maroc, son mépris de la légalité internationale et son obstruction du processus de paix mené par les Nations Unies et l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) au Sahara Occidental sont les principales raisons du retour de la guerre dans la région, outre l’inaction et le laxisme de l’ONU face aux entraves marocaines, sous toutes ses formes, visant à outrepasser le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, à ses violations répétées des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et au pillage de leurs richesses naturelles.
Les violations et manœuvres enregistrées durant les quatre dernières décennies dénotent clairement l’absence de volonté et de sérieux dans le respect de l’accord du plan du règlement de l’ONU et de l’OUA signé en 1991, tenant le Maroc pour responsable des répercussions désastreuses induites par la fin de l’accord du cessez-le-feu.
“Le fait d’encourager l’Etat occupant marocain d’une quelconque manière à enfreindre la légalité internationale, a eu un grand impact sur l’inachèvement de l’application des différentes étapes du Plan de règlement qui est la feuille de route pour l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, un droit inaliénable et imprescriptible pour quelque raison que ce soit”, a-t-il dit.
Le diplomate sahraoui a réaffirmé au président de la Commission africaine que le peuple sahraoui avait accordé assez de temps à l’ONU et à l’UA pour assumer leurs responsabilités historiques et traiter pacifiquement ce dossier, conformément aux décisions de la légalité internationale.
Source APS