L’Algérie s’apprête à inaugurer une nouvelle ère politique à la faveur de l’investiture de M. Abdelmadjid Tebboune qui prêtera serment jeudi en qualité de nouveau Président de la République.
La cérémonie d’investitute se déroulera en présence des plus hautes autorités civiles et militaires du pays, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie et ce, après l’annonce, lundi dernier, par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs de l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 12 décembre 2019.
Le Président Tebboune qui a remporté cette élection avec un taux de 58,13%, prendra ses fonctions juste après la prestation de serment, conformément à l’article 89 de la Constitution qui stipule que “le Président de la République prête serment devant le peuple et en présence de toutes les hautes instances de la nation, dans la semaine qui suit son élection. Il entre en fonction aussitôt après sa prestation de serment”.
M. Tebboune qui a brigué la magistrature suprême en tant que candidat indépendant, a promis lors de sa première sortie médiatique, de concrétiser les 54 engagements contenus dans son programme électoral, à commencer par une révision “profonde” de la Constitution qui donnera naissance à “une nouvelle République”.
Il s’est également engagé à amorcer “un dialogue sérieux au service de l’Algérie et seulement l’Algérie”, tout en tendant la main au Hirak.
M. Tebboune a affirmé, en outre, que la lutte contre la corruption se poursuivra et que “la grâce présidentielle ne touchera pas les personnes impliquées dans des affaires de corruption”.
Les problèmes de la jeunesse figurent en pôle position dans son programme, puisqu’il s’est engagé à rester à l’écoute de cette frange de la société, annonçant dans ce contexte que le nouveau gouvernement “comptera dans ses rangs des ministres jeunes”.
Par ailleurs, M. Tebboune a reçu plusieurs messages de félicitations de la part de souverains et chefs d’Etat, de responsables d’Organisations et de chefs de partis politiques, suite à son élection.
Il s’agit notamment du souverain du Royaume hachémite de Jordanie, Abdallah II Ibn Al-Hussein, du président tunisien, Kaïs Saïed, le Serviteur des deux Lieux Saints de l’islam, le Roi saoudien Salmane Ben Abdelaziz, le Roi du Bahreïn Hamed Ben Aissa Al Khalifa, le Président palestinien, Mahmoud Abbas, le président français Emmanuel Macron, le président du
Parlement arabe, Mishaal Bin Fahm Al-Salami, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, des Etats Unis d’Amérique, d’Italie, de Russie, de la Chine et de l’Espagne.
Il s’agit aussi du Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, l’Emir de l’Etat du Koweït, Cheikh Sabah Al- Ahmed Al-Djabir Al-Sabah, le président des Emirats Arabes Unis, Cheikh Khalifa Bin Zayed Al-Nahyan, le roi du Maroc Mohammed VI, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et secrétaire général du front Polisario,
Brahim Ghali.
Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune a remporté l’élection présidentielle du 12 décembre avec 58,13% des voix exprimées, devançant de loin les quatre autres candidats, en l’occurrence Abdelkader Bengrina (17,37% des voix), Ali Benflis (10,55%), Azzedine Mihoubi (7,28%) et Abdelaziz Belaid (6,67 %).
Source APS