Des femmes de divers pays arabes ont, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, salué la lutte de la femme sahraouie et exprimé leur solidarité absolue avec elle, appelant à la nécessité de la protéger des graves violations marocaines et lui permettre d’exercer son droit à l’autodétermination, conformément à la légalité internationale.
La militante des droits humains irakienne, Djennate Mohamed Abbas al-Tamimi, a, dans une déclaration à l’APS, exprimé “la solidarité absolue de la femme arabe avec la femme sahraouie qui endure beaucoup de souffrances, après l’occupation par le Maroc des territoires sahraouis, où elle est souvent réprimée”.
Dans ce contexte, la militante irakienne a souligné que “la femme sahraouie a le droit, comme toutes les autres femmes du monde, de jouir de son droit à une vie libre et décente, d’une manière qui garantisse tous ses besoins fondamentaux tels que la santé, l’éducation, la sécurité, la stabilité et le bien-être”. Elle a également souligné le droit de la femme sahraouie et du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
Mme Abbas al-Tamimi a, en outre, appelé toutes les femmes du monde à “être solidaires avec la femme sahraouie dans sa lutte pour la restitution de ses droits légitimes confisqués (par l’occupant marocain) et pour son retour sur ses terres spoliées”.
Et de poursuivre dans ce sens: “Nous exprimons d’une seule voix notre ferme soutien aux femmes sahraouies, icônes de la lutte contre l’occupation et nous leur souhaitons une victoire proche ainsi que le recouvrement de tous les droits” confisqués du peuple sahraoui.
Pour sa part, la présidente du Conseil suprême des organisations de la société civile, qui comprend 58 pays, Intissar Salim Al-Quleib, a renouvelé son entière solidarité avec le peuple sahraoui et les femmes sahraouies, qui luttent pour leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
Pour la présidente du Conseil, la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars de chaque année, “n’est pas un jour de fête et de joie, mais plutôt une occasion pour exprimer le rejet de l’occupation et de lutter pour obtenir tous les droits des femmes opprimées, y compris les femmes sahraouies, qui réclament leurs droits légitimes”.
Elle a lancé, à cette occasion, une initiative appelée “Le mouvement de lutte pour la solidarité avec les femmes prisonnières” et dénoncé, dans ce contexte, “les violations flagrantes des droits légitimes des femmes sahraouies par les forces d’occupation marocaines, pourtant garantis par diverses lois”, notamment le droit à l’autodétermination.
Sultana Khaya, l’exemple
Intissar Salim Al-Quleib a cité l’exemple de la militante sahraouie des droits humains, Sultana Sid Ibrahim Khaya, assignée à résidence depuis plus d’un an, et soumise à toutes sortes de torture, y compris des agressions physiques et des viols.
Dans ce contexte, elle a exprimé sa fierté quant aux grands sacrifices consentis par la femme sahraouie pour libérer sa patrie, “de la faim à la torture en passant par la captivité, jusqu’à ce qu’elle devienne un symbole de la lutte”. “Héroïnes, vos noms resteront gravés dans l’histoire de la lutte des mouvements de libération dans le monde”, a-t-elle lancé.
Elle a souligné que tous les peuples du monde, et les peuples arabes en particulier, sont solidaires avec les femmes sahraouies et avec Sultana Khaya, devenue un symbole de la lutte de son peuple pour la liberté, appelant à son soutien et à se tenir à ses côtés.
Pour sa part, la militante politique jordanienne, Haifa Masaeda, a loué le rôle des femmes sahraouies à “assumer la responsabilité pleine et entière de la construction de l’Etat du Sahara occidental aux côtés de ses frères hommes”.
A cet égard, a-t-elle déclaré, “ce que nous avons vu lors de notre visite dans les camps de réfugiés sahraouis, à Boujdour, dépasse ce que nous avons entendu sur les gloires des femmes à travers l’histoire”.
“Les femmes au Sahara occidental jouent un double rôle en étant chefs de famille à l’intérieur et à l’extérieur du foyer, en raison de l’absence des maris pendant de longues périodes, occupés à défendre leur patrie contre l’occupant” marocain, a-t-elle ajouté.
Mme Masaeda a également souligné le rôle de la femme sahraouie dans l’édification des institutions de la République sahraouie.
Lors de sa visite dans les camps de réfugiés sahraouis en février dernier, pour participer à la Conférence arabe de solidarité avec le peuple sahraoui, Mme Masaeda a indiqué avoir “trouvé une société équilibrée et unie qui a réalisé de grands succès en matière d’éducation et ce, grâce à la volonté, malgré le manque de moyens.”
Elle a, en outre, souligné “la moralité que l’on retrouve dans la société sahraouie et le respect qui règne entre tous, sans oublier la délinquance qui est quasi inexistante, grâce à la force de la société créée par la femme sahraouie”, considérant qu’elle est “la base essentielle pour la victoire à venir.”
Dans son discours sur l’héroïsme de la femme sahraouie et son sacrifice pour libérer son pays, elle a fait référence à la militante des droits de l’homme Sultana Khaya, “qui résiste à la répression de l’occupation marocaine afin d’obtenir l’indépendance complète de son peuple, attaché à son droit à l’autodétermination”.
Source APS