Le Royaume du Maroc “porte atteinte au noble travail” des ONG au Sahara occidental, a déclaré mercredi le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Office des Nations unies à Genève, en réaction à des accusations portées par deux ONG ainsi que par son homologue marocain contre l’Algérie, au sujet de la situation des enfants dans les camps de réfugiés sahraouis.
“Deux ONG reprenant les propos de la délégation du Royaume du Maroc (à Genève) ont accusé l’Algérie de fermer les yeux” sur un pseudo “embrigadement et enrôlement” des enfants refugiés par le Front Polisario, s’indigne le représentant permanent de l’Algérie à Genève.
“Ces orateurs portent atteinte au noble travail des ONG”, dénonce-t-il également avant d’expliquer: “au lieu de s’interroger sur la cause qui a produit la situation que la population du territoire du Sahara occidental soit devenue refugiée en Algérie et ailleurs, ils se livrent à un discours insidieux de propagande au lieu de porter les valeurs de liberté, de solidarité et la promotion du droit et de la légalité internationale”.
Exerçant son droit de réponse, la délégation algérienne à Genève estime que ces orateurs “n’ont à l’évidence aucune connaissance dans leur confort artificiel, de la vie dans les camps à Tindouf ou feignent-elles de l’ignorer”.
“Savent-elles et leur sponsor y détourne le regard, qu’une mission des Nations unies en charge de l’organisation du référendum se trouve sur place depuis le cessez le feu en 1991?. Savent-elles que plus d’une vingtaine d’ONG européennes chargée de mettre en œuvre les programmes humanitaires financés par la Commission de Bruxelles sont présentes depuis plus de 25 ans!”, s’interroge le diplomate algérien.
Selon la délégation algérienne à Genève, “si l’on suit leurs invraisemblables déclarations, les agences des Nations unies (HCR- PAM –OMS et UNICEF) qui supervisent la mise en œuvre de leurs mandats dans les camps (de réfugiés sahraouis), seraient complices par leur silence, de cette pratique”.
“Il s’agit là d’une insulte à l’endroit de tous ces personnels des Nations unies et de la société civile internationale qui apportent réconfort, protection et assistance aux réfugies sahraouis”, a-t-il poursuivi.
“Les orateurs auraient plus inspiré de se préoccuper de la situation de l’enfance dans le pays qui occupe illégalement le territoire du Sahara occidental comme l’illustrent les données fiables sur l’analphabétisme, la malnutrition, le travail forcé et les honteuses pratiques dont elle est sujet”, ajoute également le diplomate algérien.
L’ambassadeur représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies souligne, en outre, que ces orateurs “sont frappés d’un chronique tropisme et d’un historique complexe lorsqu’ils parlent de l’Algérie à l’instigation de leur mentor”.
Le diplomate algérien conclut sa réponse en donnant les chiffres du Haut-Commissariat aux Refugies (HCR) sur la scolarité dans les camps de réfugiés.
Selon le HCR, 100 pc des enfants âgés de 3 à 5 ans sont enregistrés dans l’éducation de la petite enfance, 100pc des enfants en âge d’aller à l’école primaire sont inscrits dans l’enseignement primaire et 100pc aussi des enfants en âge d’aller à l’école secondaire sont inscrits dans l’enseignement secondaire”.
Source APS