Les participants à la 7ème réunion de Haut niveau des parlements des Etats membres du Dialogue 5+5 ont appelé samedi à Alger à promouvoir la coopération internationale pour faire face aux phénomènes du terrorisme, de l’extrémisme violent et de l’immigration clandestine.
Ainsi, les participants ont affirmé, dans leurs recommandations, qu’une “approche fragmentée pour lutter contre ces phénomènes ne peut pas aboutir”, appelant à “la promotion de la coopération internationale, plus particulièrement en matière pénale, tout en respectant l’Etat du droit et les Droits de l’homme”.
La réunion a, dans ce contexte, recommandé la mise en place, entre les pays du Dialogue 5+5, et en coopération avec l’ONU, d’une “stratégie globale” pour prévenir et lutter contre l’immigration clandestine, l’extrémisme violent et le terrorisme “pour couvrir tous les aspects liés à la lutte contre ces phénomènes”.
Les pays de la Méditerranée “n’arriveront pas à résoudre la question de l’immigration clandestine, de l’extrémisme violent, de la radicalisation et du terrorisme sans que des solutions géopolitiques soient trouvées au Sahel, en Libye et au Moyen Orient”, ont-ils indiqué, ajoutant que, “sans la résolution du conflit israélo-palestinien, aggravé par la récente décision de l’administration américaine de transférer son ambassade à El Qods occupée, l’extrémisme violent continuerait à prospérer”.
Ils ont dans ce contexte réitéré leur soutien “à la solution à deux Etats, dans le respect du Droit international”.
Par ailleurs, les parlementaires ont relevé que l’intervention militaire étrangère en Libye “a été un facteur de déstabilisation de la région”, soulignant l’importance de “préserver l’intégrité territoriale de la Libye ainsi que de sa souveraineté nationale” et que la solution au conflit libyen “doit être politique et non pas militaire, sous la base des accords signés sous les auspices des Nations Unies”.
Au plan économique, la réunion a notamment mis en exergue l’importance du renforcement de la coopération au niveau international et des échanges économiques et commerciaux Nord-Sud et Sud-Sud, y compris la libre circulation des personnes et des biens.
Les participants ont également appelé à plus d’investissements et financements “afin de soutenir les PME, moteur de l’économie de la région, ainsi que les infrastructures indispensables dans de nombreux de secteurs comme les transports, l’énergie et le commerce”, soulignant la nécessité de “développer une approche régionale positive de la migration, à travers la promotion des opportunités de formation en faveur des réfugiés qui se sont établis dans la région”.
Concernant les défis sociaux, la réunion a notamment appelé à investir dans l’éducation “comme moyen pour contrer le fanatisme et le terrorisme”, à soutenir la place des femmes, la culture et la liberté d’expression, combattre les inégalités sociales et à assurer des conditions de travail décentes pour tous.
Les parlementaires ont estimé nécessaire l’organisation d’un atelier dédié à un “échange structuré” des meilleurs pratiques, “afin de partager les expériences de chaque pays dans des domaines spécifiques tels que la de-radicalisation”.
Les recommandations de cette réunion seront soumises à l’appréciation des ministres des Affaires étrangères des pays membres du Dialogue 5+5 qui se réuniront dimanche à Alger.