La 2ème Conférence internationale des ONG africaines, membres du Conseil économique et social de l’ONU (Ecosoc) débutera lundi à Alger avec la participation d’environ 300 représentants venus de 30 pays africains, qui se pencheront sur la question de la crise migratoire en Afrique.
Co-organisée par le Parlement africain, la société civile et l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ), en collaboration avec le Collectif des étudiants africains en Algérie “Initiative Agenda 2063”, cette manifestation est placée sous le thème: “Partenariat société civile public-privé pour l’entreprenariat et l’employabilité des jeunes, l’innovation et l’industrialisation inclusive et durable”, avaient annoncé les organisateurs.
La cette conférence intervient dans un contexte particulier où l’Afrique fait face à de nombreux défis que sont la lutte contre la pauvreté, le chômage, les inégalités sociales, le réchauffement climatique, les migrations irrégulières et la fuite des élites et des capitaux.
C’est dans cet esprit que les organisateurs entendent mettre en commun des actions et ressources des acteurs étatiques, économiques et de la société civile du continent pour définir une stratégie commune face à la crise migratoire en déterminant les rôles et les responsabilités de chacun des acteurs, autour du slogan “Tous ensemble pour une Afrique prospère et le monde que nous voulons”.
Ces assises permettront, a-t-on indiqué, la création d’une plate-forme visant un dialogue permanent et structuré au sein de la société civile africaine et faire entendre la voix de l’Afrique.
La conférence d’Alger vise également “le renforcement des échanges et de la coopération inter-étatiques entre les pays africains et dans la zone sud-sud”, ont souligné les organisateurs, précisant que les participants devront élaborer des recommandations à même de garantir “la durabilité des réglementations, des politiques et des stratégies de développement.
S’agissant de la participation attendue, les initiateurs ont annoncé la présence de représentants des ONG africaines membres de l’Ecosoc, de nombreux acteurs de la société civile africaine, des membres de la communauté scientifique, académique et universitaire, des représentants des institutions gouvernementales et les organisations internationales et régionales.
L’Union africaine, à travers son Centre d’études et de recherches sur le terrorisme (CAERT), est aussi associée à cet évènement durant lequel des experts de l’organisation aborderont la question de la lutte contre les mouvements de radicalisation et de violence qui touchent certains pays africains.
Des opérateurs économiques africains issus des secteurs publics et privés ont été également conviés à cette conférence qui devra être sanctionnée à l’issue de ses travaux par l’adoption de la Déclaration d’Alger qui sera lue lors de la conférence internationale sur la migration que compte organiser les Nations unies en décembre 2018 au Maroc, a-t-on annoncé.
Ainsi, le programme de la rencontre comprend des conférences-débats et trois ateliers de réflexion au tour de grands axes, à savoir la migration et développement en Afrique, la lutte contre la pauvreté et automatisation des jeunes et femmes, ainsi que l’industrialisation inclusive et transformation structurelle de l’économie africaine.
Selon le président de l’ANEJ, Ali Sahel, également président du Comité d’organisation de cette 2ème édition, s’exprimant dimanche sur les ondes de la chaine III, “le moment est venu pour la société civile de l’Afrique de faire part de ses solutions à même d’aider à la résolution de la crise migratoire qui vide le continent de son élite et de sa force de travail”, plaidant pour un “débat approfondi impliquant tous les acteurs concernés”.