Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, a affirmé dimanche à Alger que l’Etat algérien “œuvrera à l’activation des recommandations de la conférence internationale sur la participation politique de la femme pour en faire une feuille de route qui consacre et renforce les principes contenus dans la Constitution en matière de promotion des droits politiques de la femme.
Dans une allocution prononcée en son nom par le secrétaire général du ministère, Salah Eddine Dahmoune, à l’issue des travaux de la conférence organisée sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M. Bedoui a précisé que les “mutations que connait le monde et les défis y découlant ne peuvent être relevés qu’à travers la participation de toutes les énergies de la société et la mobilisation de toutes les capacités”.
Il a ajouté dans ce contexte que “l’Etat algérien œuvrera en collaboration avec tous les acteurs à l’activation de ces recommandations pour en faire une feuille de route qui consacre et renforce les principes contenus dans la Constitution dans le domaine de la promotion des droits politiques de la femme”.
Cette démarche sera concrétisée à la faveur de la “publication des supports institutionnels nécessaires, du développement de programmes de soutien, de la construction des capacités des assemblées locales élues dans le cadre de programmes de coopération en partenariat avec des instances de l’ONU et du programme ambitieux du ministère”, a fait savoir le ministre de l’Intérieur qui a ajouté que l’objectif étant “l’intensification des efforts pour permettre aux femmes de participer à la prise de décision”.
“Grâce à la volonté indéfectible du président de la République, l’Algérie poursuivra le “processus de construction démocratique” qui vise à promouvoir la place de la femme eu égard à ses capacités et sacrifices, faisant remarquer que “l’exclusion d’un élément important dans la société entrave le développement et la réalisation de la justice sociale”.
Il a ajouté que les recommandations de la Conférence “trouveront leur place dans nos valeurs profondes ainsi que dans celles du capital humain, ce qui permettra de bannir les idées stéréotypées qui freinent les potentialités”. M. Bedoui a souligné à ce propos que l’organisation de telles conférences “permettront d’ouvrir des canaux de communication entre les différentes parties intéressées par la promotion des droits politiques de la femme, d’élargir les domaines de recherche et de préserver les acquis”.
M. Bedoui a estimé qu’il était nécessaire de connaître toutes les approches adoptées en la matière pour renforcer les droits politiques, économiques et sociaux, tel que approuvé dans les chartes internationales”.
La Conférence d’Alger, a-t-il ajouté, “constitue une occasion pour réitérer la responsabilité des différentes parties concernées”.
Les travaux de la Conférence internationale ont été couronnés par l’adoption de 13 recommandations dont “la révision du cadre juridique pour passer du système de quotas à un système basé sur la parité des listes électorales en vue d’assurer une participation efficace et effective de la femme à la vie politique tout en consacrant le système de quotas au niveau des structures exécutives des assemblées élues”.
Par ailleurs, un appel a été lancé pour la création d’un organe “institutionnel” indépendant qui veille à la préservation des acquis politiques et juridiques de la femme.