Les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont adopté, lundi, le projet de loi modifiant et complétant la loi définissant la liste des fêtes nationales en vertu duquel, le jour de l’an Amazigh “Amenzu n yennayer” (12 janvier) a été intégré comme fête nationale et journée chômée payée.
Le vote s’est déroulé en plénière présidée par le président de l’APN, Saïd Bouhadja en présence du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali et du ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda.
S’exprimant à l’issue de la séance de vote, le ministre du Travail qui s’est félicité de ce pas a salué “le débat fructueux” qui a marqué l’examen de ce texte de loi, affirmant qu’il a été “synonyme du consensus national et preuve que notre identité dans sa diversité appartient à tous les Algériens”.
A noter qu’une proposition formulée par le président du groupe du parti des Travailleurs (PT), Djelloul Djoudi pour l’introduction de la journée du 8 mai, commémorant les massacres du 8 mai 1945 qui ont fait 45.000 victimes algériennes, “fête nationale parmi les fêtes officielles”, n’a pas été retenue.
La journée commémorant les massacres du 8 mai 1945 “est célébrée à l’image de toutes les occasions officielles même si elle ne figure pas sur la liste d’autant que la scène nationale regorge de journées interpellant la mémoire nationale”, a argué la Commission des affaires juridiques dans son rapport complémentaire.
“L’objectif premier du projet de loi fixant les fêtes nationales est la consécration des nouvelles dispositions constitutionnelles instituant Tamazight, langue nationale et officielle ainsi que la concrétisation de la démarche du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika consacrant Yennayer, fête nationale en vue de raffermir l’unité nationale”, a rappelé la Commission.