L’Algérie et l’Union européenne (UE) ont adopté lundi à Bruxelles un nouveau programme de coopération financière, intitulé “Cadre unique d’appui” (CUA) qui définit, pour les deux prochaines années, les priorités de la coopération technique et financière bilatérale au titre de l’Instrument européen de voisinage (IEV).
Ce cadre, adopté à l’occasion de la 11ème session du Conseil d’association Algérie-UE, sera doté d’une enveloppe comprise entre 108 et 132 millions d’euros et pourra être adaptée en fonction des développements, selon l’UE.
“Parmi ces priorités figure le soutien aux réformes visant à diversifier le modèle économique algérien. De manière concrète, nous envisageons des actions en appui à l’amélioration du climat des affaires et du cadre dans lequel opèrent les petites et moyennes entreprises”, a expliqué la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, lors d’un point de presse commun avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, à l’issue du 11ème Conseil d’association Algérie-UE.
Selon Mogherini, l’UE compte aussi soutenir la production des produits agricoles de qualité, le développement local et les énergies renouvelables “dans le contexte d’un dialogue sur l’énergie qui est très important pour les deux parties”, ainsi que les liens entre la recherche scientifique et l’innovation économique.
Les axes prioritaires d’intervention du CUA portent sur l’appui à la gouvernance, la diversification et la compétitivité de l’économie, le développement local inclusif et durable et la démocratie participative et l’énergie, l’environnement et l’action climatique.
Il est également prévu de poursuivre le renforcement des capacités institutionnelles et de la société civile, avec une attention particulière accordée à la jeunesse.
Des données publiées par le Service européen de l’action extérieure (SEAE) montrent que le précédent CUA 2014-2017 financé à hauteur de 111,3 million euros au titre de l’Instrument européen de voisinage (IEV), aura permis d’appuyer les secteurs de la justice et de la participation citoyenne à la vie publique, de la réforme du marché du travail et la création d’emploi, ainsi que le soutien à la diversification économique.
L’Algérie et l’UE ont signé également lors du Conseil d’association, une convention de financement du Programme d’appui au secteur de l’agriculture, y compris dans la gestion de l’eau, l’agro-industrie et la pollution agricole (PASA).
Ce programme intersectoriel vient renforcer certaines filières stratégiques pour la sécurité alimentaire en Algérie et celles ayant un potentiel réel à l’exportation, a expliqué l’UE.
La haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a estimé, pour sa part, que cette convention contribuera à l’amélioration de la gestion de l’eau, au soutien de l’agro-industrie et à la lutte contre la pollution agricole.
“Notre coopération, notre partenariat sont donc extrêmement concrets”, a-t-elle fait remarquer.
L’Algérie et l’UE ont tenu lundi à Bruxelles la 11ème session de leur Conseil d’association.
La nouvelle session de la plus haute instance de concertation et de dialogue politique entre l’Algérie et l’UE, co-présidée par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, a été consacrée à l’examen de la mise en oeuvre des priorités du partenariat bilatéral adoptées lors de la précédente session de ce Conseil.
Ces priorités de partenariat établissent un cadre de coopération politique renouvelée et une coopération renforcée.
Elles ont été définies d’un commun accord dans le cadre de la politique européenne de voisinage révisée et de la stratégie globale de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité.
Les priorités de partenariat dans le cadre des relations UE-Algérie jusqu’en 2020 portent sur le dialogue politique, la gouvernance, l’Etat de droit et la promotion des droits fondamentaux, la coopération, le développement socio-économique et les échanges commerciaux, les questions énergétiques, l’environnement et le développement durable, le dialogue stratégique et sécuritaire la dimension humaine, y compris le dialogue culturel et inter-religieux, la migration et la mobilité.
Au cours de cette session, les deux parties ont examiné également l’état et les perspectives des relations de coopération et de partenariat entre l’Algérie et l’UE ainsi que les moyens de les renforcer davantage dans les différents volets couverts par l’Accord d’association.