L’Algérie et le Niger ont adopté, lundi à Alger, des mesures opérationnelles pour la sécurisation de leurs frontières communes, ainsi que l’intensification de la coordination et la concertation entre les services de sécurité au niveau de la zone frontalière.
Ces recommandations ont été adoptées lors des travaux menés par les deux groupes d’experts des deux pays, à l’occasion de la tenue de la 6ème session Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF), présidé par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, et le ministre d’Etat nigérien, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum.
Dans le domaine de la lutte contre la migration illégale, les deux parties “s’engagent à la mise en œuvre dans un cadre concerté, des recommandations issues de la précédente session, en vue de juguler le phénomène de la migration illégale, à travers notamment l’échange d’informations, le démantèlement des réseaux de passeurs et la sensibilisation sur ses dangers”.
Tout en saluant les efforts menés par les autorités nigériennes pour endiguer ce phénomène, la partie algérienne a marqué sa “disponibilité” à accompagner le Niger dans ses efforts de lutte contre la migration illégale.
S’agissant de l’aménagement du territoire, il a été adopté le développement d’une coopération “féconde, diversifiée et mutuellement avantageuse” dans le domaine de l’aménagement du territoire qui s’articulera essentiellement au tour de deux axes, à savoir les études et échanges d’expériences ainsi que le renforcement des capacités et formations.
En dernier lieu, il convient de relever que les travaux de cette session ont, par ailleurs, porté sur la mise en place de mécanismes opérationnels permettent l’élargissement et l’intensification de la coopération bilatérale dans les dix-sept domaines relevant des secteurs représentés dans les travaux du comité.
Le Comité bilatéral frontalier a été créé conformément au protocole d’accord du 30 octobre 1997 à Alger, en vue de renforcer la coopération au niveau des villes frontalières et ce, à travers la promotion des échanges notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire au niveau des frontières, la mobilité des personnes et l’immigration clandestine, la coopération économique dans toutes ses dimensions particulièrement en matière de développement durable et la coopération socioculturelle.