Une autosuffisance nationale en blé dur sera réalisée dans 3 à 4 ans en application du programme élaboré par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a-t-on appris mardi à Mascara du Président directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC).
Dans une déclaration à la presse en marge de la signature d’un accord de coopération entre l’OAIC et l’université “Mustapha Stambouli” de Mascara, Mohamed Belabdi a souligné que l’Office a élaboré un programme sur décision du ministère de tutelle en vue de développer et d’accroître la production de blé dur dont les résultats commencent à donner leurs fruits et augurent d’une autosuffisance en ce produit stratégique dans 3 ou 4 ans, voire même l’exportation.
Il a indiqué que le développement de la culture du blé dur est concentré surtout dans les régions sud du pays où de vastes champs privés ont été créés, reposant sur l’irrigation d’appoint et soutenus sur le plan technique et matériel par l’Office, afin de réaliser les objectifs escomptés.
Un intérêt particulier est accordé aux régions de production conventionnelle qui s’appuie sur l’irrigation d’appoint et un parcours technique, a-t-il ajouté.
Le même responsable a souligné que le ministère de l’Agriculture a une préférence pour le développement de la culture du blé dur qui s’adapte au climat algérien, nonobstant sa valeur sur le marché équivalant au double de celle du blé tendre et son importance en tant que matière principale du mode alimentaire algérien.
Les efforts du ministère de tutelle dans ce domaine, dans les dernières années, ont permis d’augmenter le rendement de 7 à 20 quintaux l’hectare et voire plus grâce à la contribution de tous les secteurs, notamment celui de la recherche scientifique, a souligné M. Belabdi.
En outre, il a signalé que l’OAIC a lancé un vaste programme de développement de ses capacités dans tous les domaines en modernisant le parc du matériel, l’acquisition de 1.500 nouvelles moissonneuses batteuses, la réalisation de 39 docks silos dont les premiers seront réceptionnés cette année, l’amélioration de la qualité des semences et des intrants, la concrétisation de 22 stations spécialisées et l’accompagnement financier et technique des agriculteurs.
Le même responsable a salué cette convention paraphée avec l’université de Mascara en matière d’exploitation des recherches pour développer la production céréalière et ouvrir le champ devant les étudiants et universitaires pour exploiter les structures de l’Office dans des expériences pratiques.
Le recteur de l’université, Samir Bentata, a aussi valorisé l’accord signé mardi qui permettra, selon lui, d’exploiter les recherches, études et expériences des laboratoires de la faculté des sciences de la nature et vie et de la ferme pilote relevant de l’université, dans le développement de l’activité agricole, notamment la céréaliculture.