
Une participation massive à la présidentielle du 12 décembre constitue “la meilleure réponse” aux tentatives étrangères de déstabilisation de l’Algérie, ont affirmé dimanche, au quinzième jour de campagne, les candidats à la magistrature suprême.
Lors d’un meeting, animé dans la nuit de samedi à dimanche à El Bayadh,le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, a dénoncé “les voix qui s’élèvent à l’étranger”, visant à “déstabiliser l’Algérie et attenter à ses institutions”, en allusion à la résolution adoptée récemment par le Parlement européen.
“La meilleure réponse à ces étrangers, qui ont tenté de porter atteinte à la stabilité de l’Algérie à la veille de l’élection, est la participation massive du peuple algérien à l’élection présidentielle, prévue le 12 décembre en cours”, a-t-il affirmé.
Dénonçant, une nouvelle fois, l’ingérence du Parlement européen dans les affaires internes de l’Algérie, alors qu’il continue à observer un silence total sur les 11 morts et plus de 4.000 blessés enregistrés lors des manifestations des “gilets jaunes” en France, le candidat indépendant, AbdelmadjidTebboune a appelé, depuis Ouargala, à une participation massive à la présidentielle afin de “préserver le pays de toutes les menaces qui le guettent”.
Le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis a estimé, quant à lui,qu'”aller à la présidentielle est la seule solution pour résoudre la crise”, s’interrogeant sur le timing choisi par le Parlement européen pour s’immiscer dans les affaires internes de l’Algérie.
“Les enfants de ce pays qui a recouvré sa souveraineté au prix de sang n’accepteront aucune forme d’ingérence dans leurs affaires internes”, a-t-il averti lors d’un meeting à Mila, soulignant que l’Algérie, est “une force régionale, capable de faire face à ses ennemis”.
A Biskra, le candidat du Front El Motakbel, Abdelaziz Belaid, a réitéré son rejet catégorique de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de l’Algérie, soulignant que “l’unique solution pour les Algériens est l’organisation de l’élection” présidentielle.
“L’Algérie ne pourra pas aller de l’avant sans cette élection”, a-t-il insisté.
Relance du secteur agricole: l’autre priorité des candidats
Par ailleurs, les candidats à la magistrature suprême ont érigé la question de la relance du secteur agricole en priorité absolue, s’engageant à prendre les mesures nécessaires pour doter le pays d’une meilleure politique agricole.
Lors d’un meeting à Biskra, le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina a promis de lever toutes les contraintes à l’investissement agricole au Sud du pays et d’encourager la mise en valeur des terres.
Il a fustigé, à ce titre, la politique d’octroi de licences d’importation pour des produits de base, dont les fruits et légumes alors que les agriculteurs locauxqui souhaitent mettre en valeur les terres et investir rencontrent des difficultés.
Cette politique “ne sert aucunement l’intérêt du pays mais favorise plutôt la dépendance à l’étranger”, a-t-il averti, soulignant la nécessité d’”encourager et de renforcer la production nationale”.
M.Bengrina a promis également à El Oued d’orienter l’argent des importations vers le secteur agricole sous forme d’aides qui seront accordées aux agriculteurs souhaitant investir dans le domaine pour renforcer la production nationale.
A El Bayadh, le candidat du RND a affirmé que son programme électoral est axé sur la relance du secteur agricole pour booster l’économie nationale, estimant que cette wilaya peut devenir “le véritable poumon de l’économie algérienne, de par ses vastes terres agricoles qui ne sont pas suffisamment exploitées”.
Pour Azzedine Mihoubi, “l’exploitation des terres agricoles peut se faire en partenariat avec des étrangers, pour tirer profit de leurs technologies”.
“Le soutien à l’investissement agricole obéira aux conditions de transparence, à la gestion légale et à l’octroi de terrains aux personnes éligibles dans ce domaine”, a-t-il dit. Il s’agit également, selon lui, d’”éradiquer la bureaucratie pour assurer la réussite des différents projets d’investissement dans ce domaine”.
A Mascara, le même candidat a affirmé que l’agriculture constitue une alternative aux hydrocarbures, rappelant que son programme électoral vise “un développement pérenne de l’économie nationale et l’agriculture sera un secteur vital”.
Il a fait remarquer que son programme est en mesure de “permettre à l’Algérie d’atteindre la sécurité alimentaire et de réduire la facture des importations”.
A Jijel, le candidat Ali Benflis s’est engagé à rendre les terres agricoles à leurs véritables propriétaires et à créer un département ministériel qui sera chargé de ce dossier.
Pour sa part, le candidat Abdelaziz Belaid estime que l’agriculture constitue “le meilleur moyen d’atteindre la sécurité alimentaire et par la même l’indépendance économique”.
Source APS