Volonté de relancer la coopération bilatérale
14 janvier 2015
Le président sénégalais, Macky Sall, a qualifié la visite d'Etat qu'il effectue en Algérie d'opportunité pour les deux pays de relancer leurs relations politiques et économiques.
Mettant à profit sa visite d'Etat de quatre jours en Algérie, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le président sénégalais qui a eu une intense activité à Alger, Oran, Laghouat et Ouargla a notamment évoqué la volonté de renforcer, par les deux pays, du cadre juridique de leur coopération.
''Nous avons souligné la volonté de relancer les relations économiques, commerciales et d'investissement", a déclaré M. Sall à l'issue de son entretien avec le président Bouteflika.
Pour un nouveau cadre juridique de coopération
Après avoir souligné que le Sénégal "n'a jamais eu de problèmes ou de contentieux" avec l'Algérie, le président Sall, qui a rencontré les représentants du secteur économique algérien public et privé, a fait part de la conscience des deux parties en ce qui concerne le cadre juridique de coopération.
''Les gouvernements algérien et sénégalais vont travailler à renforcer le cadre juridique de leur coopération et faire en sorte que les contraintes soient levées pour que l'investissement, le commerce et les échanges économiques connaissent une réalité plus dynamique entre les deux pays'', a notamment déclaré le président Sall.
L'amitié algéro-sénégalaise consolidée à travers l'appartenance au même continent et les liens religieux à travers la confrérie Tidjania, dont le centre fédérateur mondial se trouve à Aïn Madhi (wilaya de Laghouat), a connu un nouveau souffle, grâce à l'intérêt accordé par les deux pays au Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), au règlement de la crise dans le nord du Mali et à lutte contre le terrorisme dans la sous-région du Sahel.
Attention particulière au volet économique
Lors de sa visite ponctuée par des rencontres avec de hauts responsables algériens, le président Sall a porté une attention particulière au volet économique, assurant que l'Algérie, à travers ses structures étatiques et son secteur privé, a toute sa place dans les chantiers ouverts au Sénégal ''dans le cadre des projets de développement socio-économique inscrits dans le Plan Sénégal émergeant (PS)''.
Le président Sall a, dans ce contexte, estimé que ''la coopération algéro-sénégalaise ne doit pas se limiter aux relations politiques officielles mais doit s'élargir davantage au partenariat économique, les investissements publics et privés, en plus des échanges commerciaux''.
''Avec l'Algérie, nous voulons développer un partenariat gagnant-gagnant, puisque le Sénégal est une des portes d'entrée de l'Afrique, avec des avantages comparatifs tant au plan politique qu'économique", a fait valoir le président sénégalais.
Premier fruit de cette volonté de donner un nouveau souffle aux échanges algéro-sénégalais, la signature d'une jointe venture portant sur la réalisation d'une usine de fabrication de consommables médicaux par l'entreprise algérienne des industries médico-chirurgicales (IMC) et le groupe sénégalais Carrefour-médical (CM).
L'usine, dont le coût a été estimé à 9 millions d'euros supporté à parts égales par les deux parties, sera implantée à Dakar, alors que son entrée en production est attendue pour le premier semestre 2016, a-t-on expliqué.
Dans le cadre de ce partenariat, IMC apportera son savoir faire et assistance technique, alors que la contribution de CM se fera à travers ses locaux et sa maîtrise des circuits de distribution au Sénégal et dans la région.