La 22e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA) (25 octobre – 5 novembre) ayant choisi l’Afrique du Sud comme invité d’honneur connaitra une présence africaine remarquable à travers la participation des maisons d’édition et la contribution d’auteurs et écrivains africains au salon, a indiqué dimanche à Alger le Commissaire du salon, Hamidou Messaoudi.
“La participation africaine qui était remarquable au niveau du stand +Esprit PANAF+ se manifestera lors de cette nouvelle édition à travers des conférences et des rencontres animées par les invités outre la présence d’une production intellectuelle africaine au niveau des stands du salon qui accueillera plus de 520 maisons d’édition cette année”, a déclaré le Commissaire du SILA au forum d’Echâab.
M. Messaoudi a évoqué l’exclusion de 25 maisons d’édition ayant assisté à l’édition de 2016, pour avoir violé le règlement intérieur du SILA en exposant des livres à même le sol dont le Coran, mais aussi pour avoir accusé un retard dans le transport des invendus, expliquant qu’il s’agissait d’une opération commerciale qui n’a aucune relation avec l’administration de l’exposition tout en démentant qu’il y avait un boycott de l’exposition.
Evoquant les rencontres entre l’administration de l’exposition et l’Union des éditeurs arabes quant à cette affaire ainsi que la question relative au contrôle, M. Messaoudi a précisé que “la loi de 2003 en vigueur est applicable surtout lorsqu’il s’agit d’interdire d’exposition de livres faisant l’apologie du terrorisme et appelant à la radicalisation et les livres qui incitent au racisme, affirmant que la commission de lecture accomplissait son travail et qu’elle était présente durant toute l’exposition et avait émis des réserves concernant 130 titres sur 120.000 livres”.
S’agissant des activités de cette nouvelle édition qui connaîtra une présence particulière de la Chine qui y participe aux côtés d’une cinquantaine d’autres pays, M. Messaoudi a annoncé un programme culturel riche, les jours de semaine, lequel comprendra 18 communications, des conférences, des distinctions et des activités infantiles au niveau du stand “Ahaggar” où des livres parascolaires et des livres pour enfants seront exposés en collaboration avec le ministère de l’Education nationale.
L’intervenant a cité l’activité intense prévue cette année par le Haut commissariat à l’amazighité (HCA) qui compte organiser des activités culturelles du 3 au 5 novembre à l’occasion du centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri, rappelant que la clôture du salon prévue initialement le 4 a été prolongée au 5 novembre.
A cette occasion, M. Messaoudi a appelé les éditeurs à animer davantage leurs stands et à mieux faire connaitre leurs produits.
Concernant l’organisation, il a indiqué que la réduction du budget alloué au Salon estimé désormais à 80 millions de dinars n’impactera pas le déroulement de l’évènement, d’autant que plusieurs opérateurs économiques sont intéressés par le sponsoring.
Le commissaire du SILA a déploré toutefois certains problèmes dont la fermeture de l’hotel Hilton qui jouxte le Palais des expositions pour travaux, mettant les organisateurs dans l’obligation de trouver un autre lieu d’hébergement de leurs hôtes.
M. Messaoudi a appelé l’administration du Palais des expositions à contribuer au règlement de certains problèmes auxquels les organisateurs sont confrontés, en sus du trafic routier et la panne des ascenseurs. A une question sur la participation des maisons d’édition arabes à cette manifestation culturelle, il a mis en avant leur forte participation citant à titre d’exemple la participation de 97 maisons d’édition égyptiennes.
Quant au prix Assia Djebar qui devrait être attribué dans le cadre de l’exposition, l’intervenant a affirmé que ce prix serait décerné en fin d’année, avant d’ajouter que l’administration du Salon envisageait d’instituer le prix du Salon à partir de 2018.