Le Comité ministériel mixte de suivi OPEP/non-OPEP (JMMC), qui a tenu jeudi sa 22ème réunion, avec la participation du ministre de l’Energie et président de la Conférence de l’OPEP, Abdelmadjid Attar, s’est dit confiant dans les perspectives d’évolution du marché pétrolier.
Lors de la réunion tenue par vidéoconférence et précédée la veille par une réunion du Comité technique conjoint (JTC), qui regroupe les experts des pays membres du JMMC, les ministres de l’OPEP+ (l’OPEP et ses alliés) ont écouté le rapport des experts sur les développements en cours et sur les perspectives d’évolution du marché pétrolier, indique un communiqué du ministère de l’Energie.
Selon le secrétariat de l’OPEP, le PIB mondial devrait se contracter de 4,1% en 2020 et la demande pétrolière mondiale devrait baisser de 9,6 millions de baril par jour (Mbj), tandis que l’offre de pétrole des pays non-OPEP baisserait de 2,68 Mbj.
Pour 2021, en raison d’une amélioration notable de la situation sanitaire mondiale, la croissance du PIB mondial devrait rebondir à + 4,7%, la demande pétrolière augmentera de 6,62 Mbj et l’offre non-OPEP croîtra de près de 1 Mbj, selon les mêmes prévisions.
Au regard des “signes encourageants de retour progressif à la situation qui prévalait avant l’apparition de la pandémie”, le JMMC s’est dit “confiant dans les perspectives d’évolution des fondamentaux du marché pétrolier, selon le communiqué.
M. Attar a saisi l’opportunité de la tenue de la 22ème réunion du JMMC pour rendre “un vibrant hommage à l’OPEP qui célèbre au même moment son 60ème anniversaire”.
Il a indiqué que la création de l’Organisation fut un acte visionnaire qui a aidé les Pays membres à recouvrer leurs droits souverains sur leurs ressources naturelles.
Au cours des 6 décennies de son histoire, l’OPEP “s’est montrée à la hauteur des défis qu’elle a eu à relever, devenant un acteur respecté et dont le rôle dans la stabilité du marché est incontournable”, a souligné le ministre.
Il a affirmé avec insistance que le monde a connu de nombreux changements au cours des six dernières décennies et que de nouveaux défis à relever s’imposent, pas seulement aux membres de l’OPEP, mais également à l’ensemble des acteurs de la scène énergétique mondiale.
A la faveur de la mise en œuvre de l’accord de réduction de production des pays OPEP+, les stocks pétroliers mondiaux s’inscrivent désormais dans une tendance baissière après avoir atteint un niveau record en juin.
Le ministre a indiqué, selon le même communiqué, qu’une appréciation objective des perspectives d’évolution des prochains mois laisse entrevoir la possibilité d’un “retour prompt à l’équilibre et à la stabilité du marché pétrolier”.
“La reprise de l’activité économique est réelle, la demande pétrolière redevient croissante et les stocks pétroliers mondiaux baissent. Même si la recrudescence de la pandémie dans certaines régions du monde est de nature à inquiéter, ses conséquences négatives sur l’activité économique et la demande pétrolière mondiales seront moindres qu’au printemps dernier”, a-t-il analysé.
Accord de réduction de la production: une conformité de 102% en août
Les membres du JMMC ont également examiné le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays signataires de la Déclaration de Coopération pour le mois d’août 2020.
Le JMMC a ainsi relevé avec satisfaction que le taux de conformité global avait atteint 102 % en août.
M. Attar a ainsi salué les efforts des pays qui ont procédé en août à des baisses de production plus importantes que le niveau requis et a insisté sur la nécessité que les pays de la Déclaration de Coopération continuent de respecter pleinement leurs engagements afin de restaurer l’équilibre et la stabilité du marché pétrolier.
Aussi, les pays qui n’ont pas respecté pleinement leurs engagements de baisse de la production entre mai et août 2020 se sont formellement engagés à opérer des réductions supplémentaires pour compenser le surplus de production avant la fin de l’année en cours, rappelle la même source.
A rappeler que le JMMC se réunit , mensuellement, pour examiner la situation du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court terme ainsi que pour évaluer le niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays participants dans la Déclaration de Coopération.
Le JMMC est composé de sept pays membres de l’OPEP (Algérie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Irak, Koweït, Nigeria et Venezuela) et de deux pays non membres de l’OPEP (Russie et Kazakhstan).
Source APS