L’exploitation de la mine de fer de Ghar-Djebilet, située dans la wilaya de Tindouf et celle de Zinc d’Oued Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, sera enfin entamée, après une longue attente, grâce à la volonté des pouvoirs publics de valoriser toutes les richesses naturelles inexploitées.
Mardi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit les membres du gouvernement à l’effet d’entamer l’exploitation de ces deux importants gisements, en mettant l’accent sur “l’impératif de générer de la valeur ajoutée dans chaque projet” et en appelant à “explorer toutes les terres, y compris les terres qui renferment des minéraux rares, aux fins d’amortir le recul des recettes de l’Etat”.
Ces instructions ont été données lors d’une séance de travail qu’il a présidée, en présence de plusieurs ministres, et qui a été consacrée à l’examen du projet de Plan national de relance socio-économique.
Début 2019, une étude a été entamée aux fins de l’exploitation de la mine de Ghar-Djebilet afin de créer “une usine-type dans la région”, outre l’exploitation du gisement de manganèse.
Dès la fin de l’année écoulée, l’étude concernant l’exploitation du gisement de fer de Ghar-Djebilet, était à sa phase finale, selon les services miniers de la wilaya de Tindouf.
La déphosphoration du minerai constituait jusque là une contrainte ayant retardé l’exploitation de ce gisement.
Après que les examens en laboratoire aient donné de “bons” résultats et les ont confirmé aptes à l’exploitation. Dès finalisation des études, les cahiers de charge pour l’exploitation de cet important gisement seront octroyés sur la base d’appels d’offres qui détermineront les parties appelées à exploiter cette ressource minière dans cette wilaya, avait-on précisé.
Il est attendu de ce mégaprojet de nombreuses retombées positives sur la région et sa population et sur l’économie nationale, notamment la génération de plus de 5.000 emplois, directs et quelques 25.000 emplois indirects, d’après son étude technique.
Le gisement de Ghar-Djebilet (170 km Sud-ouest de Tindouf), l’un des plus importants au monde, s’étend sur une superficie de 131 km2 et offre une réserve estimée à 2 milliards de tonnes. Son minerai présente une teneur de 58,57% de fer, selon sa présentation technique.
Récemment, en février dernier, le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, a indiqué à propos du gisement de Ghar-Djebilet, “qu’il s’agit d’un investissement très lourd, notamment du fait de la situation géographique du gisement”.
La mine de zinc d’Oued Amizour pratiquement à sa phase terminale
Il avait fait, en outre, avancé que “certains gisements seront relancés incessamment”, notamment la mine de zinc d’Oued Amizour qui est pratiquement à la phase terminale avant le lancement de recherche d’un partenaire fiable.
“Ce gisement va nous faire économiser beaucoup en matière d’importation de zinc. Nous importons près de 100 millions de dollars annuellement alors que nos mines de zinc sont à l’arrêt”, avait-il détaillé.
Pour sa part, en mars dernier, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a souligné à Tindouf la nécessité d’unifier les visions et des idées des divers secteurs pour enclencher un véritable investissement concernant l’exploitation du gisement de Ghar-Djebilet, susceptible d’assurer une forte impulsion économique de la région et de l’Algérie de façon générale.
“Les résultats positifs des analyses liées à l’éventuelle déphosphoration du minerai de fer de ce gisement, établi à 0,08%, sont encourageants pour l’exploitation du gisement de Ghar Djebilet, amenant ainsi à réfléchir à la réalisation d’un projet de voie ferrée dans la région”, avait précisé M. Chiali.
Il a rappelé, en outre, que la wilaya de Tindouf allait bénéficier d’une nouvelle connexion routière avec la wilaya d’Adrar, via Ghar Djebilet et la région de Chenachène, un projet dont les travaux sont à un stade avancé et dont il ne reste qu’un linéaire de 85 km en cours de réalisation.
Source APS