Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a affirmé dimanche que Abdelhamid Ben Badis de par son immense connaissance des questions de la religion et de la vie, son ouverture sur la culture de l’époque, son approche égalitaire entre fille et garçon, sa défense énergique de l’identité nationale lui ont valu “le statut d’homme universel et de réformateur par excellence”.
Dans un message à l’occasion de la Journée du savoir (Yaoum El Ilm), célébrée le 16 avril, lu en son nom par le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, le Chef de l’Etat a souligné les qualités du Cheikh Abdelhamid Ben Badis, indiquant que “son immense connaissance des questions de la religion et de la vie, son ouverture sur la culture de l’époque, son approche égalitaire entre fille et garçon, sa défense énergique de l’identité nationale en termes de religion, de langue et d’appartenance civilisationnelle, et sa lutte sans merci contre les bid’ah (innovations blâmables), la bigoterie, le fanatisme, la superstition et autres fléaux sociaux. Autant de qualités qui lui ont valu son statut d’homme universel et de réformateur par excellence”.
Le président de la République a mis l’accent sur l’importance de l’attachement à la doctrine réformatrice et médiane du Cheikh Abdelhamid Ben Badis, estimant que “la modération est un bouclier à même de préserver notre peuple musulman contre les idées qui lui sont étrangères”. Il a exhorté dans ce sens les Oulémas et Imams algériens à oeuvrer à “la diffusion de la culture de la modération (…) qui est la caractéristique de l’Islam, religion de fraternité de paix et d’humanisme”.
Pour le Chef de l’Etat , les réalisations de l’Algérie dans le cadre de la concrétisation des idées du savant Abdelhamid Ben Badis constituent une “source de fierté” pour l’Etat et le peuple algériens.
Il a rappelé, à ce propos, l’attachement de l’Algérie à valoriser l’Islam en le proclamant religion de l’Etat et l’Arabe en langue nationale et officielle outre la promotion de Tamazight en langue nationale et officielle.
Evoquant l’enseignement en tant que champ d’action majeur du savant Abdelhamid Ben Badis, le président de la République a rappelé que l’Algérie indépendante s’est attelée à généraliser l’enseignement comme “une revanche sur les privations, l’obscurantisme et la marginalisation qui ont empreint la spoliation de notre liberté”.
Revenant sur les qualités de Ben Badis et ses efforts en faveur de la consécration de l’unité nationale, le Président Bouteflika a mis en avant la prise de conscience de ce dernier que le plus grand fléau menaçant une nation et susceptible même d’anéantir ses fondements est la division et la “Fitna” entre les enfants du même peuple.
“Mû par cette conscience nationale, Ben Badis a pu, à travers sa doctrine réformatrice (…) contrecarrer les menées coloniales d’aliénation visant le peuple algérien dans son unité nationale et territoriale par la négation de l’identité, de la religion, de la culture et de la langue de la nation”, a ajouté le président de la République dans son message.