Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé légèrement à la hausse ses prévisions de croissance pour l’Algérie en 2017 et 2018, anticipant une baisse de l’inflation pour l’année prochaine.
Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques mondiales, publiées mardi à Washington, le FMI table désormais sur une croissance de 1,5% en 2017 contre 1,4% prévu dans son rapport d’avril.
La croissance de l’Algérie devrait baisser un peu moins que prévu en 2018 à 0,8% contre 0,6% projeté en avril, et reprendre de la vigueur en 2022 à 2,4%.
L’inflation s’établirait à 5,5% en 2017 contre 4,8% prévu initialement et devrait baisser à 4,4% en 2018, selon les mêmes projections.
Le déficit du compte courant devrait se réduire davantage en 2018 et représenter -10,8% du PIB contre -13% en 2017 et poursuivre sa baisse jusqu’à 2022 pour atteindre -6,7% du PIB.
Le FMI a, par ailleurs, maintenu inchangées ses prévisions de chômage pour cette année à 11,7% contre 10,5% en 2016 et à 13,2% en 2018.
Cette institution financière internationale avait estimé dans son dernier rapport annuel sur l’économie algérienne, publié en juin, qu’il était important de mettre en œuvre “un dosage équilibré” de mesures de politique économique, et de réformes structurelles ambitieuses pour rehausser la croissance.
Pour faire face à la baisse des recettes pétrolières, l’institution de Bretton Woods avait proposé de recourir à un éventail plus large de possibilités de financement de l’économie, y compris ” un recours prudent” à l’endettement extérieur et la cession d’actifs publics tout en optant pour un taux de change plus flexible.
Des mesures pareilles pourraient fournir une marge de manœuvre budgétaire pour opérer un ajustement plus progressif et plus propice à la croissance, avait indiqué le FMI.
Le Fonds avait également salué la détermination des autorités à poursuivre un assainissement soutenu des finances publiques, à moyen terme, précisant que les mesures prises dans ce sens visaient à réduire le déficit budgétaire, augmenter les recettes hors hydrocarbures, maîtriser les dépenses, et poursuivre la réforme des subventions tout en protégeant les plus démunis.